mercredi 29 décembre 2010

Snoopy : Joyeux Noël


Résumé : 
Retrouvez dans cet album événement, une sélection des meilleurs gags de Snoopy ayant pour cadre les fêtes de fin d'année. Une bonne raison de continuer à croire au Père Noël.

Mon avis :
Qui ne connaît pas Snoopy ? Ses aventures avec les Peanuts nous amusent depuis maintenant plus de soixante ans. Ce tome regroupe à l’occasion des fêtes des histoires en rapport avec Noël. Malgré des gags plus ou moins drôles, j’ai passé un très bon moment en compagnie de Charlie Brown, Linus et les autres. Très vite, mes préférences pour certains personnages se sont faites ressentir : Sally, que j’ai trouvée mignonne avec ses lettres à « Samantha Claus » et « Marry Christmas » (au lieu de Santa Claus et Merry Christmas, signifiant en anglais respectivement le Père Noël et Joyeux Noël), et surtout Snoopy, le beagle un poil philosophique. En lisant ce livre, j’ai ressenti l’influence qu’a dû avoir Charles Schulz sur Bill Watterson, l’auteur de Calvin et Hobbes (une autre série américaine que j’adore). Il ne me reste plus à présent qu’à découvrir le reste des aventures des Peanuts !

lundi 13 décembre 2010

C'est lundi !

Sur une idée de Mallou

Livres lus la semaine dernière :
J'ai avancé dans Harry Potter and the Goblet of fire, que je relis pour la énième fois (et j'aime toujours autant) et dans Les Voyageurs de Marie-Lé Camille. J'ai aussi lu en VO le tome 2 de la Communauté du Sud, Living dead in Dallas.

Ce que je lis cette semaine :
Je continue donc Harry Potter et les voyageurs !

Ce que je lirai la semaine prochaine :
Pour l'instant, je ne sais pas encore, mais j'ai une sélection pour les fêtes : Letters from Father Christmas de JRR Tolkien, La détective de Noel d'Anne Perry, ou Agatha Raisin and kissing Christmas goodbye.

La communauté du Sud, tome 2 : Living dead in Dallas


Résumé : La petite ville de Bon Temps a retrouvé un semblant de calme. La jeune télépathe Sookie Stackhouse partage son temps entre le bar où elle travaille et son bien-aimé vampire, Bill Compton. Mais lorsqu'on s'en prend à elle, elle n'a d'autre choix que de pactiser avec la communauté vampire, et part mener l'enquête à Dallas sur la disparition d'un des leurs, au péril de sa vie ! 
 
Après un avis plutôt mitigé sur le tome 1 de la Communauté du Sud, j’ai tout de même tenté l’aventure du tome 2, pour deux raisons : d’abord on m’a dit que ça s’améliorait après le tome 1, et en plus j’ai eu l’opportunité de les lire en VO, ce qui était bien car je trouvais le livre assez mal traduit (quand on « sent » l’anglais traduit mot à mot en français, ce n’est pas bon signe).
Et dès le début du livre, c’est une très bonne surprise : déjà, pas de doutes, le style est plus fluide, moins ridicule en VO. Sookie m’a moins agacée : ses commentaires, que je trouvais eux aussi ridicules dans le tome 1, sont moins niais. Maintenant que le décor est planté et que l’on a découvert Bill, Eric et Sam, entre autres, Charlaine Harris se concentre sur l’intrigue, sans oublier de développer un peu les questions autour de la citoyenneté des vampires, l’aspect qui rend la série intéressante pour moi : un vampire a-t-il le droit de propriété comme les humains ? Si c’est le cas, est-ce qu’il devrait aussi avoir le droit de vote ? Le gouvernement serait-il intéressé d’octroyer des droits civiques aux vampires si ça lui permettrait de leur demander de payer des impôts ? J’ai aussi apprécié de mieux connaitre Eric, dont l’humour et la personnalité m’ont plutôt plu… d’ailleurs, Bill parait d’autant plus fade à côté de lui.
Des choses m’ont quand même dérangée : Sookie n’a pas l’air d’être trop dérangée par les morts autour d’elle, même si elle le dit, son attitude ne suit pas… (j’avais déjà remarqué ça avec sa grand-mère dans le tome 1). En plus, je n’en pouvais plus à la fin que l’auteure prenne toutes les opportunités qu’elle avait pour dire et redire et reredire à quel point Sookie est belle et sexy. J’en suis même arrivée à me demander si ce n’était pas une façon pour elle de « compenser ».
Malgré tout cela, ce livre m’a fait passer un très bon moment, et j’ai dévoré les pages grâce à l’action, qui rend le livre très efficace. Pas un coup de coeur, ça reste ce que c'est, c'est-à-dire du divertissement, mais je pense me plonger rapidement dans le tome 3 !
Ce livre a fait l'objet d'une lecture commune sur Livraddict. 

mercredi 8 décembre 2010

Les messages cachés d'Harry Potter

Présentation de l'éditeur :
Ces " messages cachés " nous entraînent au cœur de l'univers magique du jeune Harry Potter, celui qui fascine encore et toujours des millions de lecteurs puis de spectateurs partout dans le monde. Comme un photographe passionné change d'objectif, de cadrage, d'éclairage pour mieux révéler ce qu'il aime, l'auteur braque ici son regard curieux sur les aventures du magicien rebelle... Outre la biographie de J.K. Rowling, l'ouvrage aborde et développe tous les thèmes de la saga et en dévoile les mystères. Derrière les créatures féeriques, les elfes, les trolls, les centaures, les sorts et les magiciens se " cache " une œuvre d'une grande portée politique, révoltée et émancipatrice, où religion, sexualité, racisme et différences sociales sont subtilement évoqués. Rien n'échappe à l'analyse minutieuse de l'auteur qui fait de ce livre l'ouvrage le plus complet sur le sujet. Tous les fans trouveront dans ces pages tout ce qu'ils ont toujours voulu savoir sur Harry, Ron, Hermione, Hagrid, Dumbledore, Severus et les autres ! 

Mon avis 
En tant que fan d’Harry Potter, je suis la cible privilégiée des livres comme les Messages cachés d’Harry Potter. J’ai donc lu avec plus ou moins d’intérêt les différentes parties du livre.
La bio de JK Rowling est intéressante : je connaissais certains éléments, mais j’en ai découvert bien d’autres. Les diverses influences littéraires de l’auteur, autant en littérature jeunesse qu’adulte, sont également passionnantes, bien que cette partie ne soit souvent pas assez développée. Hammadi consacre ensuite plusieurs chapitres à des réflexions autour de certains thèmes centraux dans la série du petit sorcier : l’éloge de la différence et de l’égalité, la lutte entre le bien et le mal, entre la facilité et le combat, la vision de l’amitié, de l’amour ou de la mort. Ca avait l’air passionnant en perspective ; et c’est là que le bât blesse, car la réalité ne suit pas.
 L’argumentation est très brouillone, et certains chapitres se répètent. Certains arguments sont balancés comme ça, sans développement, parfois la thèse n’est même annoncée qu’à la fin du chapitre ! A un moment, l’auteur, en évoquant la banalité du mal contre laquelle Harry lutte, indique en note de bas de page : « Lire à ce sujet L’origine du totalitarisme d’Hannah Arendt ». Il aurait certainement été plus intéressant d’expliquer la thèse d’Arendt et en quoi elle pouvait aider à mieux comprendre l’œuvre de Rowling car je doute que beaucoup de gens lisant Les messages cachés d’Harry Potter vont du tac au tac se jeter sur le livre en question (ça n’a en tout cas pas été mon cas).
Des détails font aussi que le livre ne fait pas vraiment professionnel. L’auteur ne manque pas de déclarations dithyrambiques concernant JK Rowling. Il ne cache pas son côté fan et son adoration pour elle, ce qui choque un peu dans un tel livre. Il va même jusqu’à faire un commentaire que je trouve déplacé sur un professeur qu’a eu Rowling :
« Son institutrice, Mrs Sylvia Morgan, place les bons élèves à gauche et les mauvais à droite (Jo étant placée par cette folle dans la « rangée stupide »). »
L’auteur résume également les livres et films sortis au moment de sa publication, et en fait une véritable critique. J’ai trouvé cela également déplacé, vu que ce n’était pas l’objectif du livre (du moins pas celui qui était présenté sur la quatrième de couverture). Un recensement des différents personnages m’a également légèrement ennuyée. Pas besoin de lire des essais sur le thème pour apprendre les éléments indiqués ; lire les livres de Rowling suffit amplement.
Enfin, plusieurs fautes d’orthographe donnent l’impression que le livre a à peine été relu avant d’être publié. Peut-être s’agissait-il de le publier le plus vite possible, pour surfer sur la vague après la sortie du dernier livre ? (Le livre a été publié en 2008)
Le livre se termine cependant sur une note plus positive : toute une série d’anecdotes sur les livres et leur création, très plaisante à lire. J’en connaissais certaines (elles ont notamment été racontées sur le site officiel de Rowling), mais c’est exactement le genre d’éléments qui comblent les fans.
Quelques exemples :
·         Elle a imaginé Hagrid comme un Big Hell’s angel (ahah je l’imagine totalement comme ça !) mais sans moto
·         Les mangemorts se nommaient d’abord Cavaliers de Walpurgis
·         Les reliques de la mort est le premier tome à comporter des insultes
·         Sa sœur Dianne lui a dit « Si tu tues Hagrid, je ne te pardonnerai jamais »
·         La dernière phrase du dernier tome a longtemps été « Seuls ceux qu’il aimait pouvaient voir sa cicatrice » (phrase que je trouve par ailleurs bien plus jolie que celle qu’elle a fini par choisir).

J’ai donc été plutôt déçue par ce livre, car j’attendais plus de ses réflexions sur les grand thèmes que traite Rowling et qui font en partie le succès d’Harry Potter. Le livre réussit mieux dans la partie anecdotique, et nous apporte surtout une excellente nouvelle : Rowling a gardé toutes les notes qu’elle faisait quand elle écrivait les différents tomes, et envisage de rédiger une encyclopédie de l’univers potterien.

En bref 
Assez décevant par rapport aux promesses qu’il offrait en ce qui concerne la réflexion sur les thèmes d’Harry Potter et à cause du côté peu professionnel, ce livre est quand même intéressant quand il est plus anecdotique. Cependant, on peut peut-être trouver d’autres livres plus complets, ce qui fait que je doute que sa lecture soit indispensable pour les fans. Je vais tenter de trouver des livres du même genre en anglais, en espérant mieux tomber.

dimanche 5 décembre 2010

Pour les anglophones : Massive Emily the Strange Giveaway for Christmas


"Looking for a great gift to give your tween/teen for Christmas? We've got the perfect thing, and we're giving it away for FREE to one of our followers !!"

Donc si vous aimez lire en anglais ou que vous voulez essayer, n'hésitez pas à postuler pour gagner ce livre : le concours est ouvert à l'international.
C'est ici que ça se passe : Reading Tween Emily the Strange Giveaway

samedi 4 décembre 2010

Le Journal d'Aurore, t1, de Marie Desplechin

Résumé :
12 février. 
On peut ruiner sa vie en moins de dix secondes. Je le sais. Je viens de le faire. Là, juste à l'instant. J'arrive à la porte de l'immeuble, une modeste baguette dans la main et la modeste monnaie dans l'autre, quand Merveille-Sans-Nom surgit devant moi. Inopinément. A moins de cinq centimètres (il est en train de sortir et je m'apprête à entrer, pour un peu on s'explose le crâne, front contre front). Il pose sereinement sur moi ses yeux sublimes. Je baisse les miens illico, autant dire que je les jette quasiment sous terre, bien profond, entre la conduite d'égout et le tuyau du gaz. Sa voix amicale résonne dans l'air du soir :
- Tiens ! Aurore ! Tu vas bien ?
Je reste la bouche ouverte pendant environ deux
millions de secondes, avant de me décider et de lui hurler à la figure :
- Voua ! Merdi ! 

J'ai décidé de lire ce livre à l'occasion d'une rencontre avec son auteure, Marie Desplechin. Le journal d'Aurore est semblable à de nombreux journaux intimes destinés aux adolescentes. Aurore a quinze ans, tout l'emmerde. Même ses amies, qu'elle trouve égoïstes, même les garçons, dont les attentions, comme lui prendre la main, lui évoquent des oiseaux morts. 
Le style est concis, direct, composé de phrases courtes. Les aventures et l'humour d'Aurore sont distrayants (j'ai particulièrement aimé le passage sur Harry Potter, au début du livre), mais finissent un peu par lasser. J'ai trouvé qu'elle n'avait pas la fraicheur d'une Mia dans le Journal d'une princesse, ou l'humour désopilant d'une Georgia Nicolson (dont le journal m'avait passionnée quand j'étais ado). Peut-être que je me rends simplement compte qu'un ado, ça peut être sacrément casse-pieds. 
Mais ce livre, qui se lit très vite, reste tout de même un bon moment de détente, qui devrait d'avantage plaire aux lectrices de l'âge d'Aurore.

Je vous laisse avec un extrait du livre :
"1er octobre
Tous les gnomes de la planète comptent leurs sous. Le plus grand magicien de tous les temps va passer pour sa quête annuelle. J'ai nommé Harry Potter, le type qui transforme le papier en or massif. Sophie-la-Parfaite, dite aussi Soeur-Cadette-Ingrate, se prépare activement à célébrer. Elle sera la première à acheter le bouquin. La première à le lire. La première à dire qu'il est encore mieux que celui de l'année dernière."

jeudi 2 décembre 2010

Christmas Challenge


Dans la catégorie "j'aime", numéro un : les challenges de lecture. Numéro deux : Noël. Pas besoin d'aller beaucoup plus loin pour comprendre que je n'ai pas beaucoup hésité quand j'ai vu qu'Evy organisait un challenge en rapport avec cette fête. Décembre est arrivé, le temps actuel (il neige sans s'arrêter depuis hier) s'y prête, moi je sors mes CDs de Frank Sinatra, mes bougies parfumées et je reste lire bien au chaud !
En plus, cette année, ce sera la première fois depuis cinq ans que je pourrai pleinement en profiter, sans mes partiels qui débarquent en janvier... je vais donc pouvoir m'en donner à coeur joie !
Je sais déjà que je lirai La détective de Noël d'Anne Perry, quant au reste, je sens que je vais bientôt faire une commande Amazon pour des livres en anglais. Les Anglo-saxons sont en effet bien plus branchés Noël que nous, et des tas de romans sont consacrés au sujet. Je vous conseille au passage si vous pouvez lire dans la langue de Shakespeare d'aller jeter un oeil au blog consacré au Christmas Challenge outre-Atlantique.
N'hésitez-pas à nous rejoindre !

Tag des 15 auteurs

J'ai été tagguée par Bambi Slaughter ! Le principe ? Citer 15 auteurs qui nous ont marqués et qu'on n'oubliera pas, puis donner la main à 15 autres personnes.

Sans trop réfléchir, voici les noms qui me viennent à l'esprit :
  • Enid Blyton : C'est l'un des premiers auteurs que j'ai lus quand j'ai appris à lire, avec Polly, Oui Oui et surtout le Club des Cinq. D'ailleurs, il m'arrive encore de me replonger dans cette série !
  • Marie-Aude Murail : elle a bercé la fin de mon enfance et mon adolescence avec ses histoires réalistes, touchantes et surtout très drôles. D'ailleurs, ça me ravit de voir qu'elle a du succès dans la blogosphère. J'espère qu'on continuera à la lire pendant encore longtemps !
  • Judy Blume : Il n'y a personne comme elle pour raconter ce qu'une ado peut ressentir. Ses livres comportent des multitudes de détails qui sont tellement réalistes que l'on ne peut que s'identifier à ses héroïnes. Si j'ai une fille, je lui mettrai certainement ses livres entre les mains
  • JK Rowling : Parce que j'ai grandi avec Harry Potter, du premier tome à l'époque où elle était inconnue jusqu'à aujourd'hui, alors que le dernier film va sortir. Elle a réussi à créer un monde incroyablement riche et profond, et des personnages attachants.
  • Boris Vian  : les mots sont trop faibles pour exprimer ce que je ressens pour ses livres. C'est certainement l'auteur qui m'a le plus marquée
  • Henning Mankell : J'aime beaucoup les polars, j'aime beaucoup la Suède : CQFD. Il réussit à traduire l'atmosphère de ce pays sans que je comprenne vraiment comment il fait. J'ai commencé à lire ses livres juste avant d'aller passer un an là-bas et c'est un peu comme si j'y retournais à chaque fois que j'entame un de ses livres.
  • Nick Hornby : ses personnages sont souvent réalistes, il a beaucoup d'humour et est un passionné de musique. Que faut-il de plus ?
  • Françoise Sagan : Son écriture m'avait éblouie quand j'ai commencé Bonjour Tristesse comme peu de livres l'ont fait
  • Haruki Murakami : Il m'a fait aimer la littérature japonaise et crée des univers particuliers, qui n'appartiennent qu'à lui
  • Ai Yazawa : ma mangaka préférée. Chacun de ses livres me fait rire, pleurer et réfléchir
  • Joann Sfar : il suffit d'ouvrir une de ses BDs pour rentrer dans un monde poétique
  • Milan Kundera
  • Vanyda
  • Jonathan Coe
  • Shakespeare
 Comme ce tag a pas mal tourné, je ne taggue personne en retour mais faites-le si vous en avez envie !

mercredi 1 décembre 2010

Rhum Express de Hunter S Thompson


Résumé : À la fin des années cinquante, Kemp, jeune journaliste et alter ego de l'auteur, atterrit sur l'île de Porto Rico. La capitale, San Juan, est alors prise entre les revendications nationalistes, la poussée castriste voisine et les affaires louches des promoteurs. Kemp travaille comme pigiste pour le San Juan Daily News, un quotidien local lancé par un ex-communiste, dont la majorité des journalistes passe son temps à boire ou à se battre. À force de petits rhums, Kemp ne tarde pas à avoir le cerveau aussi engourdi que ses collègues, seulement réveillé de temps à autre par un coup de folie dû à la chaleur suffocante. Dès lors, il assiste impuissant à la dérive d'un petit paradis miné par la corruption et les ambitions économiques américaines. 

J’avais beaucoup entendu parler de Hunter S Thompson, à cause de son livre le plus connu, Las Vegas Parano. Mais je n’avais jamais eu l’occasion de livre un livre de ce journaliste américain. C’est pourquoi Rhum Express, son premier roman, m’intéressait grandement.
Je m’attendais à ce que l’intrigue se passe aux Etats-Unis, et là, première surprise, puisque c’est à Porto Rico. Dès les premières pages, on est happé par l’écriture rapide, nerveuse et en même temps entrainante, typiquement journalistique de Thompson. Ses descriptions retracent avec une grande justesse les lieux, au point que l’on s’imagine soi-même au bord de la plage en train de boire du rhum avec les personnages. Ces personnages, justement, m’ont plutôt déroutée. C’est difficile à décrire et expliquer, mais leurs réactions m’échappaient. Je me demandais ce qu’ils faisaient à Porto Rico, pourquoi ils se considéraient tous comme des minables- sans pour autant faire quelque chose pour changer ça. L’omniprésence de termes comme « pochtrons » ou « sacs à vin » semblait vouloir montrer qu’ils ne faisaient que picoler toute la journée (et vu le nombre de fois où Thompson dit « je me servis un verre de rhum » et autres dérivés, mon impression était sans doute juste). J’ai donc ressenti un immense fossé entre eux et moi. 
C’est en lisant ce genre de livres que l’on se rend compte que le monde a bien changé : difficile d’imaginer des gens aller dormir sur une plage parce qu’il n’y a plus de chambres libres à l’hôtel, ou s’acheter une voiture pour une bouchée de pain comme ils s’achèteraient un vélo. Leur liberté était extrême, comparée aux vies que l’on mène aujourd’hui. Cela n’est pas forcément une bonne chose, mais les faits sont là, et même si j’ai beaucoup aimé ce livre, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une distance entre les personnages et moi, qui générait de l’incompréhension de ma part.
Ce livre; qui était une très bonne découverte, m'a donné envie de lire d'autres romans de Thompson, notamment Las Vegas Parano, et d'autres auteurs-journalistes comme Lester Bangs.
Je remercie donc vivement Livraddict et les éditions Folio de m'avoir permis de découvrir ce livre !


L'info en plus : Un film sera bientôt adapté du livre, avec Johnny Depp dans le rôle principal. J'ai hâte de voir ça !