lundi 28 février 2011

Totto-chan, la petite fille à la fenêtre

En commençant ce livre, je n'avais à peu près aucune idée de ce qui m'attendait. Je savais juste que c'était un roman très connu au Japon et que j'en avais entendu de bon échos.

Ce livre qui se passe dans le Japon des années 30, raconte donc l'histoire de Totto-chan, une petite fille qui se fait renvoyer de son école, parce qu'elle se lève en plein milieu de la classe pour demander à l'hirondelle dehors "ce qu'elle fait". A la suite de ça, elle est inscrite dans une école pas comme les autres, l'école Tomoe. Les salles de classe de l'école Tomoe sont des wagons de train, chaque élève commence par la matière qu'il veut le matin, et l'après-midi est consacré à des ballades, et des jeux. Une école assez révolutionnaire donc, si on connait la réputation de l'école japonaise de maintenir ses élèves dans un moule très strict.
Cependant, le but du directeur de l'école Tomoe n'est pas seulement de donner plus de liberté aux enfants et de les laisser s'amuser, il est avant tout un pédagogue. Par exemple, les ballades sont l'occasion de découvrir les plantes et animaux, et de composer des haïkus, les jeux de comprendre certaines choses sur la nature et les hommes. 
Et c'est là tout l'intérêt du livre, qui est une histoire vraie (puisque Totto-chan est en fait l'auteure, Tetsuko Kuroyanagi !). A chaque épisode des aventures de Totto-chan, l'on finit par comprendre où le directeur voulait en venir, pour permettre aux enfants d'apprendre tout en s'épanouissant. Il crée ainsi un tournoi sportif dont les épreuves ne sont pas les mêmes que dans les autres écoles... et c'est le petit garçon le plus faible qui le remporte, lui qui d'habitude ne gagne rien. De là à penser que le directeur avait créé ces épreuves exprès pour qu'il puisse gagner pour une fois, il n'y a qu'un pas que Tetsuko, des années après, n'hésite pas à franchir...
Ce livre est donc formidable, non seulement car les aventures de la petite Totto-chan, qui est très attachante et très intrépide, sont amusantes, mais également car on se rend compte qu'il n'est pas forcément plus dur d'éduquer les enfants autrement. Il suffit simplement de réfléchir un peu, et de sortir des habitudes que l'on a prises.
Un petit bémol tout de même : le ton positif de l'auteure finit par sonner un peu faux. Je doute qu'il n'existe aucune méthode qui n'ait pas ses défauts, or, à l'entendre, on croirait que celle de l'école Tomoe est parfaite. Dommage, car un peu de nuance n'aurait pas forcément desservi son propos !

En résumé, une bien jolie découverte, pour se plonger dans le Japon des années 30 à travers les yeux d'une petite fille, et également pour en découvrir un peu plus sur la pédagogie de manière pas du tout rasoir !

Extrait :
"En trouvant Totto-chan dans une telle situation, la plupart des adultes se seraient écriés: "Non, mais qu'est-ce que tu es en train de faire?" ou "C'est dangereux, arrête tout de suite!", tandis que certains, à l'inverse, lui auraient proposé leur aide. Mais le directeur, lui, s'était contenté de lui demander de tout bien remettre en place une fois qu'elle aurait terminé. "Quel remarquable pédagogue", pensa la mère de totto-chan lorsque sa fille lui rapporta l'incident"

 Mon premier billet pour le challenge In the mood for Japan, il était temps !

samedi 26 février 2011

Semaine Nordique : littérature et Salon du livre 2011

 Il y a un bout de temps déjà, j'ai découvert que deux blogueuses, Cryssilda et Emma organisaient une semaine nordique, pour mettre cette région du monde, qui comporte l'Islande, la Norvège, le Danemark et la Finlande à l'honneur. J'ai bien évidemment décidé de m'inscrire, étant donné que ce sont des pays qui me touchent : j'ai passé un an en Suède, et travaille actuellement dans un endroit qui met la culture de ce pays en avant. Autant vous dire, que sur la Suède et ses voisins, j'en ai des choses à dire.
Mais voilà, une grosse semaine et pas moyen de venir écrire le moindre billet ici. Ce sera donc plus un week end nordique, mais j'espère que cela vous plaira !

Ce blog étant littéraire, je ne vais évidemment pas passer à côté de la littérature nordique ! Et cela d'autant plus qu'elle sera à l'honneur du Salon du livre 2011 de Paris, qui aura lieu du 17 au 21 mars. Vu que je travaille sur tout cela, je ne pouvais donc que vous en parler.

40 auteurs des cinq pays nordiques sont invités. Vous trouverez la liste complète ici. Pour ma part, voici ceux qui retiendront particulièrement mon attention :
Jonas Hassen Khemiri, auteur suédois d'origine iranienne. Je n'ai pu lire qu'un extrait de son livre Ett öga rött (Un oeil rouge), qui n'est malheureusement pas traduit. Malgré cela, la façon dont il traitait de la question du déracinement des immigrés, dans un pays qui se sent de plus en plus concerné par ce "problème", m'avait beaucoup plu.  Assurément un des auteurs de la jeune génération à suivre, je pense que je profiterai du Salon pour découvrir Montecore, un ouvrage qui apparemment traite du même thème.

Erlend Loe, auteur norvégien qui m'avait bluffée avec Naïf.Super, un livre très original dans sa construction et sa façon d'exprimer les pensées d'un gars un peu paumé, qui ne sait pas trop où il en est ni où il va. Les organisateurs du salon ont trouvé le terme "loe-foque", qui lui correspond assez bien. Il me reste plusieurs de ses romans, comme Volvo truck ou Muléum à découvrir. 
Mara Lee, que je ne connaissais pas du tout avant de commencer à travailler sur la littérature suédoise en début d'année. Mais je dois dire que le résumé de son livre Beautés volées me met l'eau à la bouche :


Léa la directrice d’une galerie d’art contemporain, Laura l’écrivain, la poétesse et Mia la danseuse, ont toutes été, à un moment de leur vie, fascinées par Siri, une photographe prête à tout pour aller au bout de son art. Aucune des trois n’arrive à oublier cette artiste dangereuse qui a changé le cours de leur vie.
Via les cercles les plus branchés du milieu culturel et les miroirs aux alouettes du monde des top-models, les chemins de ces quatre femmes, toutes belles et toutes artistes, se croisent en Scanie, à Stockholm, à Paris de leur adolescence à aujourd’hui. Leur éducation esthétique et sentimentale est un volcanique apprentissage de la féminité dont personne ne sort indemne, surtout pas le lecteur.
Il parait que c'est l'auteure à suivre en ce moment en Suède. Au moment du salon, l'émission Cosmopolitaine sur France Inter l'accueillera.

Katarina Mazetti, qui ne figure pas parmi les invités officiels mais sera néanmoins là pour signer son nouveau livre, Le caveau de famille (qui sort la semaine prochaine). Je n'ai pas lu son premier roman, Le mec de la tombe d'à côté, mais j'en ai entendu tellement de bien que ce sera l'occasion de le faire, je pense !
Il y a aussi tous ceux que je ne connais pas... mais que j'espère découvrir !

 Et puis il y a un des invités les plus attendus, le maitre du polar suédois, Henning Mankell, qui sera présent lors d'une rencontre exceptionnelle le samedi 19 mars. C'est avec lui que j'ai découvert la littérature suédoise, peu de temps avant de partir vivre en Suède. J'aime la façon dont il réussit à mi-mots à retranscrire l'ambiance si particulière que l'on retrouve dans ce pays. J'aime la dimension humaine de son personnage principal, l'inspecteur Wallander, quand tant de héros de policiers ne sont là que pour servir l'enquête et l'intrigue.Vous pouvez être donc surs que je serai là au rendez-vous pour pouvoir le voir. 

Voici mon résumé (très personnel) du Salon du livre prochain, qui s'annonce alléchant ! Si vous souhaitez avoir plus d'informations, je vous recommande évidemment le site du Salon du livre, où vous trouverez toutes les informations sur les dates et horaires de dédicaces et de rencontres/conférences/tables rondes avec les auteurs.
Je note également que sont sortis deux magazines qui consacrent leurs dossiers à la littérature nordique : Lire et Le magazine littéraire, tous les deux du mois de mars. Ils ont l'air très fournis, n'hésitez pas à les lire !

lundi 21 février 2011

Elixir d'Hilary Duff

Fille de la sénatrice Victoria Weston et d'un chirurgien renommé, Cléa a vécu toute sa vie sous le feu des projecteurs. Fuyant la célébrité, elle s'évade grâce au photojournalisme, une passion transmise par son père qui lui permet de voyager à travers le monde. Lorsque ce dernier disparaît soudainement lors d'une mission humanitaire, les photographies de Cléa laissent apparaître la silhouette d'un étrange jeune homme qu'elle n'a jamais vu auparavant. Le jour où le destin l'amène à croiser le chemin de cet inconnu, elle est troublée par la puissante attirance qu'elle ressent pour lui. Alors qu'ils se rapprochent, ils décident de percer ensemble le mystère de la disparition du père de Cléa, et de lever le voile sur le secret, vieux de plusieurs siècles, de leurs liens si intenses… Pris au piège dans un dangereux triangle amoureux et la découverte d'un élixir magique, ils sont condamnés à parcourir le temps pour démêler les zones obscures de leurs passés, sauver leurs vies présentes… et futures.

 Mon avis :
Je remercie tout d'abord vivement Blog-O-Book et les éditions Michel Lafon qui m'ont permis de découvrir ce livre !

J'étais très curieuse, en apprenant qu' Hilary Duff avait écrit un livre, de voir ce que ça pouvait donner. Je ne suis pas hyper fan d'elle, mais je l'aime bien, en souvenir de mes matins passés à regarder Lizzie McGuire quand j'étais petite.
J'ai donc eu l'occasion de lire son premier roman. Déjà, premier point : elle ne l'a pas écrit seule. Honnêtement, je ne vois guère l'intérêt d'écrire un roman avec l'aide de quelqu'un, d'habitude on ne voit ça que pour les biographies.
Mais rentrons tout de suite dans le vif du sujet : l'intrigue nous emporte, et le livre se lit en un clin d'oeil. Malheureusement, il se pourrait que je l'oublie aussi rapidement que je l'ai lu... Hilary Duff cède aux clichés les plus faciles : soirées avec des beaux garçons à Paris qui forcément ont un appart qui donne sur la Tour Eiffel, paroles profondes du style "les yeux sont le miroir de l'âme" ou "photographier les gens, c'est voler leur âme" que le père de Cléa lui a dites un jour, quand elle avait cinq ans et qui l'ont tellement marquée qu'elle s'en souvient encore (personnellement, je serais incapable de citer la moindre chose qu'on m'ait dite à cet âge-là, peu importe son importance), le meilleur ami dont on ne devine pas, mais alors PAS DU TOUT dès la ligne où il apparait qu'il est amoureux fou de l'héroïne... je m'arrête là ? 
Mais non, un petit dernier pour la route : le père de Cléa a mystérieusement disparu dans la jungle, alors qu'il était si gentil, un chirurgien qui ne pensait qu'à sauver des vies (il cherchait même l'Elixir de vie non pas pour la vie éternelle mais pour sauver ses malades). On ne s'attend donc pas du tout à ce que Cléa apprenne qu'il n'est finalement peut-être pas si mort que ça !
L'histoire surnaturelle et l'histoire d'amour (qui sont liées) ne m'ont absolument pas convaincue. Comme Cléa (celle du début tout du moins), je ne crois pas aux âmes sœurs qui ressuscitent pour mieux se retrouver, tout en tentant d'échapper à leur destin maudit... Et encore, je ne vous parle pas de la fin, que j'ai trouvée un peu grotesque (le passage dans le centre commercial, pour ceux qui l'ont lu), et de la toute fin qui nous laisse présager le pire : il y aura une suite !

Bref, vous l'avez compris, ma curiosité en a été pour ses frais, et j'ai été extrêmement déçue par ce livre, dont l'avantage principal est qu'il se lit vite et tout seul. On pourrait me répondre : ce roman s'adresse aux adolescentes, qui aiment entendre ce genre d'histoires. En tout cas, si j'avais des adolescentes sous la main, je tenterais de les dissuader de lire ce livre au profit d'autres histoires d'amour un peu mieux écrites et construites.

mercredi 16 février 2011

Quand souffle le vent du nord, de Daniel Glattauer

En voulant résilier un abonnement, Emma Rothner se trompe d’adresse et envoie un mail à un inconnu, un certain Leo Leike. Ce dernier, poliment, lui signale son erreur ; Emma s’excuse, et, peu à peu, un dialogue s’engage entre eux, par mail uniquement. Au fil du temps, leur relation se tisse, s’étoffe, et ces deux inconnus vont se mettre à éprouver l’un pour l’autre une certaine fascination. Alors même qu’ils décident de ne rien révéler de leurs vies respectives, ils cherchent à deviner les secrets de l’autre… De plus en plus attirés et dépendants, Emmi et Leo repoussent néanmoins le moment fatidique de la rencontre. Emmi est mariée, et Leo se remet à grand peine d’un chagrin d’amour. Un jour, pourtant – enfin ! –, ils décident de se donner rendez-vous dans un café bondé de la ville. Mais ils s’imposent une règle : reconnaître l’autre qu’ils n’ont pourtant jamais vu, avec interdiction formelle de lui parler… 

Mon avis :
En achetant ce livre, je pensais passer un bon moment, mais je ne m'attendais pas à ce que ça aille plus loin.
Et pourtant, j'ai été happée par ce livre et ses deux héros, si attachants. J'ai aimé suivre leurs réactions, évidentes parfois, mais qui m'ont surprise à d'autres moments. J'ai trouvé ce côté imprévisible très réaliste et touchant. 
L'histoire et la forme du récit (qui ne contient que les mails échangés par Emmi et Léo) lui donnent d'emblée une originalité et une énergie folles. Pas un instant on ne s'ennuie, on souhaite à tout prix avoir la réponse à la question qui est au coeur du roman : vont-ils se rencontrer, et bien entendu, tomber sous le charme l'un de l'autre ? (sans rien révéler, je dois dire que sur ce point, la dernière page m'a arraché un cri de frustration...). 
Comme les personnages, j'ai tenté d'imaginer à quoi ressemblait l'un et l'autre, mais il est vrai qu'ils sont restés imaginaires, comme tous les personnages de roman d'ailleurs... Il y a aussi beaucoup d'humour, et j'ai souri et ri à plusieurs reprises. Ce n'a été que trop tôt que j'ai du quitter Emmi et Léo, alors que je serais restée bien plus longtemps en leur compagnie.

J'ai l'impression de faire des critiques bien plus courtes quand j'ai aimé un livre que quand je l'ai détesté, mais j'espère que ce court avis vous convaincra que j'ai adoré ce livre et que je vous le conseille vivement si vous ne l'avez pas lu !
Et l'info en plus, que j'ai su grâce à Mlle Lily : il y aura une suite, La septième vague, qui sera publiée en avril !

Citation :
"OUI, JE VEUX !!!!!!! DES MAILS DE LEO ! DES MAILS DE LEO ! DES MAILS DE LEO. S'IL VOUS PLAÎT ! JE SUIS ACCRO AUX MAILS DE LEO !"

jeudi 10 février 2011

Colombo Chicago de Mary Anne Mohanraj



Résumé : 
Colombo – Chicago est une fresque romanesque contemporaine sur soixante-trois ans (1939 – 2002) de l’histoire de Ceylan (appelé plus tard le Sri Lanka) et des Etats-Unis. Elle est construite en une série de vingt tableaux intitulés et entrelacés grâce auxquels les personnages entrent et sortent de scène, tous liés par des parentés, des alliances et des liaisons amoureuses. Mais tous ces tableaux ne forment qu’une seule fiction enracinée dans la généalogie de deux familles, les Kandiah et les Vallipuram, sur deux générations, sur fond de guerre civile entre les communautés tamoule et cinghalaise.
Certains des membres de ces familles émigrent en Angleterre ou aux Etats-Unis pour faire leurs études à Oxford, Harvard ou à l’Université de Chicago. Certaines épousent des Blancs, certaines épousent d’autres immigrés sri lankais, certaines rentrent à Colombo pour un mariage arrangé.
Dans le premier tableau qui ouvre le roman, Océans immenses et lumineux, nous sommes en 1939 ; un couple cinghalais doit décider d’autoriser ou non leur fille Shanthi à quitter la maison pour Oxford où elle veut étudier la physique. Ce n’est pas une décision aisée à prendre, en raison de la tradition culturelle des mariages arrangés.
Rien ne sera d’ailleurs jamais simple pour les générations de ces familles sri-lankaises qui composent ce roman. 

Mon avis : 
Je tiens tout d’abord à remercier les éditions du Livre de poche et Blog-O-Book pour ce partenariat !

Mary Anne Mohanraj nous offre un livre haut en couleurs, les couleurs des saris des femmes qui sont les héroïnes de cette saga familiale, ainsi que les couleurs des plantes et fleurs du Sri Lanka (autrement connu sous le nom de Ceylan) et des currys qu’elles préparent sans cesse. Je parle des currys car il est clair en lisant ce livre que l’auteure accorde une place de choix à la nourriture : l’histoire part de Colombo, pour aller à Chicago et de temps à autre revenir à Ceylan, mais peu importe le continent sur lequel se trouvent les personnages, le curry reste au cœur de leur alimentation, faisant un lien entre eux. Mary Anne Mohanraj conclue d’ailleurs son livre en offrant quatre pages captivantes sur la préparation de trois variétés de ce plat, du début à la fin. Ces belles descriptions m’ont souvent donné l’eau à la bouche et provoqué une forte envie de me mettre moi-même à la cuisine !
Les personnages sont toutes les femmes de deux familles, qui se croisent à certains moments de par les unions qui sont faites. Chacune à sa façon est touchante et attachante, même s’il est parfois incroyable de constater qu’elles imposent à leurs filles ce dont elles ont semblé souffrir dans leur jeunesse. Je ferais tout de même un reproche au livre, qui m’a un peu gâché la lecture : les personnages sont tellement nombreux qu’on ne les retrouve que très rarement dans la suite du livre, le plus souvent de loin car l’on fait connaissance avec leurs frères et sœurs, enfants, cousins. Cela est non seulement frustrant, car l’on souhaiterait accompagner plus longtemps chacun d’eux, mais en plus, on finit par se perdre et oublier qui est qui.
Reste tout de même le style très beau de l’auteure, qui mêle histoires humaines touchantes et descriptions magnifiques, qui transportent le lecteur sous le soleil de Colombo et dans la grisaille de Chicago.

Mercy Thompson, tome 1 : L'appel de la lune, de Patricia Briggs

Résumé : " Les loups-garous peuvent être dangereux si vous vous mettez en travers de leur chemin. Ils ont un talent extraordinaire pour dissimuler leur véritable nature aux yeux des humains. Mais moi, je ne suis pas tout à fait humaine. "
En effet, Mercy Thompson n'est pas une fille des plus banales. Mécanicienne dans le Montana, c'est une dure à cuire qui n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à sortir les griffes quand le danger frappe à sa porte. Mais ce n'est pas tout : son voisin très sexy est le chef de meute d'une bande de loups-garous, le minibus qu'elle bricole en ce moment appartient à un vampire, et la vieille dame très digne qui lui rend visite vient jeter des sorts sur son garage. Au cœur de ce monde des créatures de la nuit, Mercy se trouve mêlée à une délicate affaire de meurtre et d'enlèvement...


Depuis le temps que j’entendais parler de Mercy Thompson, il fallait que je découvre cette série ! C’est donc chose faite grâce à cette LC organisée sur Livraddict.
Dès le début, l’ambiance du livre m’a plu : Mercy est un personnage intéressant, et qui rompt un peu avec les clichés que l’on peut facilement coller à la bit-lit. Elle n’a pas peur de mettre les mains dans le cambouis (normal, elle est garagiste), et ne se laisse pas faire par les loups-garous et autres vampires qui tentent de l’attaquer. En bref, elle n’est pas du tout cruche.
L’histoire se met en place assez rapidement, et est prenante jusqu’aux dernières pages. Mais peut-être était-elle justement un peu trop présente pour moi, dans la seconde moitié du livre tout du moins. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur les personnages et l’univers créé par Patricia Briggs, car c’est cet univers qui explique en partie pourquoi j’ai aimé ce livre : les loups-garous nous changent un peu des vampires qui monopolisent souvent la bit-lit (de ce que j’ai pu en apercevoir en tout cas), et le thème de l’intégration des Faes à la société américaine, avec la différence entre Faes inférieurs et supérieurs était très intéressant. 
Et puis tout simplement, j’ai beaucoup aimé le fait que Mercy soit un coyote qui se transforme quand elle le souhaite, ça ajoute de l’énergie au roman (mon expérience de la bit lit montre souvent une héroïne qui n’est pas surnaturelle et reste donc passive !)
Concernant la romance, car ce livre est aussi réputé pour cela… eh bien je suis déçue ! La suite au prochain épisode comme on dit, car sa relation avec Adam laisse un arrière-gout d’inachevé à la fin du livre. 

J’attends donc le second tome avant de me fixer un avis définitif, car si l’action continue toujours d’être au premier plan, je risque d’être lassée. Mais si les personnages et l’univers sont développés dans les tomes à venir, je pense que j’apprécierai vraiment cette série !

Retrouvez les avis des autres participants :

mardi 1 février 2011

Le top ten tuesday : les livres que j'emporterais sur une île déserte

Retour du top ten Tuesday, avec pour thème cette semaine les livres que j'emporterais sur une île déserte ! Dur dur... pourquoi ? Parce que j'ai du mal à choisir, alors si c'est en plus pour partir sur une île sans pouvoir changer d'avis une fois débarquée... remarquez, le fameux choix de l'île déserte va probablement devenir obsolète d'ici quelques temps : il nous suffira de brancher notre Kindle au réseau wifi du coin pour télécharger ce qu'on veut ! (peut-être même qu'un jour on diffusera les adaptations de Robinson Crusoë dans les musées...). Mais revenons à notre top ten !


10) Une grosse anthologie d'Agatha Christie
Ses raisonnements sont tellement parfaits que j'oublie les coupables quand je connais l'histoire, alors que j'ai pourtant une bonne mémoire. Redécouvrir les intrigues de cette reine incontestée du policier serait donc un grand plaisir. D'autant que je ne sais pas pour vous, mais j'aime beaucoup lire des polars sur la plage, et qui dit île, dit plage non ? (le premier qui me dit qu'il y a aussi des îles avec des cailloux sort)

9) Le comte de Monte Christo
Parce que je me souviens avoir beaucoup aimé petite, et que je n'avais lu qu'une version abrégée. Le livre étant un gros pavé, j'aurais du temps pour le relire et l'apprécier !

8) Charlie et la chocolaterie de Roald Dahl
Ce classique pour enfants peut être relu de nombreuses fois, on ressent toujours le même plaisir à parcourir l'usine de M. Wonka en compagnie de Charlie et des autres enfants. 

7) L'inégrale du Combat ordinaire, de Manu Larcenet
Tout simplement parce que cette bande-dessinée, en parlant du plus léger, de la vie de tous les jours, atteint une profondeur qui m'émeut.

6) Les réquisitoires du tribunal des flagrants délires de Pierre Desproges
On retient souvent l'humour de Desproges. Ce qu'on ne sait pas quand on ne le connait pas, c'est qu'en plus d'avoir de l'humour, ses chroniques étaient bien plus belles que la plupart des livres qui sortent chaque année. J'aime bien de temps en temps piocher dans les recueils de ses prestations, et le lire s'indigner sur la bêtise humaine.

5) L'insoutenable légèreté de l'être, de Milan Kundera
Un livre foisonnant, et dont j'ai l'impression n'avoir pas saisi toute la profondeur, tous les détails à ma première lecture. 


4) Sans parler du chien de Connie Willis
Il y a eu un avant et un après Connie Willis dans ma vie livresque. Ce livre réunit des ingrédients qui permettent d'en faire le livre juste parfait : un humour très britannique (assez surprenant lorsque l'on sait que l'auteure est américaine !), l'Angleterre victorienne, des situations rocambolesques, et une machine à remonter le temps !!! Eh oui, je ne l'ai pas dit ici mais les voyages dans le temps sont un de mes sujets préférés (surtout lorsqu'ils sont dans le passé). Connie Willis semble être également passionnée par le sujet, vu qu'elle a écrit plusieurs romans où les historiens voyagent dans le passé pour vérifier si ce qu'ils apprennent dans leurs livres est correct(génial non ? Sauf quand on se retrouve coincé au moment de la peste noire comme dans Le grand livre...), mais Sans parler du chien a ma préférence !

Mon édition, que je trouve bien plus jolie que celles qu'on trouve actuellement dans les librairies

3) L'écume des jours de Boris Vian
Y-a-t-il vraiment besoin d'expliquer ? Il y a ceux qui adorent, et ceux qui détestent Vian. Les premiers me comprendront, quand je dis que c'est la plus belle histoire (d'amour) que j'ai jamais lue...

2) Poésies complètes de Rimbaud
Ce cher homme aux semelles de vent... on peut le relire et le rerelire et toujours découvrir des sens cachés dans sa poésie, qui est un émerveillement des sens.


1) Le coffret intégrale de Harry Potter
Comment ça je triche ? Mais si, un coffret, ça compte pour un ! Et même si j'ai un peu honte de la faire passer devant Vian, Rimbaud et Kundera entre autres, JK Rowling doit être l'auteure que j'ai le plus lu au final. Je connais l'histoire par coeur, et pourtant je ne me lasse pas de relire les premiers tomes pour la quinzième fois. Quant aux autres, il faudrait que je me rattrape par rapport aux premiers en les lisant une bonne douzaine de fois supplémentaires !

Retrouvez ici les Top ten des autres participantes : Cécile qui a lancé le mouvement de rébellion face au thème officiel, Syl et Azilys