vendredi 1 juillet 2011

Appel du pied, Risa Wataya

Pour conclure en beauté le challenge In the mood for Japan, Choco a proposé une quinzaine nippone. J'avais l'intention de participer, mais la période qui a suivi a été très chronophage et ce n'est que pour la fin que je peux rejoindre l'aventure...
Je vais donc vous parler aujourd'hui d'un roman lu il y a longtemps mais qui a été un gros coup de coeur et reste encore aujourd'hui dans ma mémoire, Appel du pied de Risa Wataya (mon avis sur son autre roman Install ici).



Ce livre m’a tout d’abord attirée par sa couverture : une jeune fille qu’on dirait sortie d’un manga, qui regarde dans le vague, qui a l’air un peu perdue. Et sans trop lire le résumé, je l’ai acheté.


On y fait la rencontre d’Hasegawa, qui traine son ennui dans sa petite ville japonaise, un peu comme l’héroine du premier roman de Risa Wataya, Install. Elle rencontre Ninagawa, un garçon isolé de son lycée : il ne vit que pour sa passion pour Oli-chang, une idol (star de la chanson japonaise, souvent très jeune, agée de 12 à 16 ans) et est au comble du bonheur lorsqu’il découvre que Hasegawa a rencontré un jour cette chanteuse et qu’elle lui a même parlé. Il la harcèle pour connaitre tous les détails, l’emmène au concert de la star.

Hasegawa, de son côté, commence à ressentir de l’attirance pour cet étrange garçon, mais il est tellement occupé à vivre dans ses rêves qu’il ne la remarque pas…


Tout comme Install, ce roman a une atmosphère très particulière. On sent la lassitude et le trouble caractéristiques de l’adolescence. Hasegawa se cherche, est bel et bien perdue comme le laisse supposer le dessin de la couverture. Elle regrette le temps de l’enfance, où les choses semblaient plus simples. Elle est tout simplement dans une phase de changement, qui la laisse entre deux eaux.

Ninagawa représente quant à lui un phénomène fascinant au Japon : ces personnes qui sont passionnées par les stars, les idols, au point de collectionner tout ce qui les concerne et de ne vivre que par rapport à leur passion. Sa rupture avec le monde extérieur est à la fois fascinante et très effrayante, car il préfère une personne qu’il ne connait pas et idéalise à une personne réelle, certes pleine de défauts, mais qui est en face de lui, et s’intéresse à lui.

En quelques pages (ce roman est comme Install, très court), Risa Wataya réussit à nous faire ressentir cet état étrange qu’est l’adolescence, et à mettre le doigt sur les dérives de nos sociétés.

Un très bon roman donc, que je conseille à tous, y compris ceux qui ne sont pas si intéressés par le Japon.

Je vous laisse avec une chanson pop japonaise d'un groupe qui s'appelle Jelly Beans, pour mieux découvrir ce que sont les idols.

Et demain, tenez-vous bien car je vous parle d'un manga cultissime, Hana Yori Dango. Ca va couiner !

7 commentaires:

emmyne a dit…

Ravie de découvrir ton blog ( j'adore ta bannière -). Je me rends compte que nous avons des goûts communs ! Je note ce roman ( trop difficile de lutter avec les parutions Piquier :))

Choco a dit…

Encore une fois, tu réussis à me tenter avec cet auteur ! Je rajoute ton billet au récap !

Adalana a dit…

J'ai beaucoup aimé les 2 romans de Wataya Risa, je me demande si elle va écrire autre chose...

L'or des chambres a dit…

Je me rappelle avoir été tentée par ce roman, la couverture m'avait tapé dans l'oeil...

Touloulou a dit…

Adalana : j'espère !
L'or : moi aussi c'est la couverture qui m'a attirée ! Et je ne l'ai pas regretté.

Amethyst a dit…

J'adore la littérature japonaise et encore plus quand a parle de l'adolescence: je le note :D

Touloulou a dit…

Dans ce cas il te plaira sûrement !