Brume, foule et Etonnants Voyageurs à St Malo

Comme vous pouvez le constater, il faisait un temps sublime (ou alors peut-être est-ce la mise au point qui a raté sur cette photo)

En ce week end de Pentecôte, c'était le traditionnel Festival des Etonnants Voyageurs à St Malo.
Pour ne pas changer les bonnes habitudes, j'avais donc réservé mon week end pour me rendre à ce festival que j'essaie dans la mesure du possible de ne pas manquer chaque année. C'était aussi l'occasion de revoir un peu ma chère Bretagne...
  Ce fut partout pareil en France, mais en ce qui concerne la partie "profiter de la Bretagne", j'en ai été pour mes frais ! Pluie, vent et froid nous ont trempés sur le chemin jusqu'au port (trouver une place de parking à St Malo pendant la belle saison est toujours un peu compliqué et mieux vaut avoir des chaussures solides et marcher !) mais la mer sauvage contre les remparts avait un côté grandiose...

Le k-way était de rigueur...

Après cette douche, nous nous sommes réfugiés à l'intérieur du salon, le planning bien en main. J'avais prévu de voir quelques auteurs aux stands, et en attendant nous avons commencé la balade entre les stands.
J'aime vraiment le ton des EV, cette volonté de mettre en avant les écrivains voyageurs, la littérature qui s'interroge sur notre monde et notre rapport à lui. Chaque année, je fais des découvertes au fil des stands et je pleure de ne pas pouvoir repartir chez moi avec tous ces livres.

Jonas T Bengtsson, deuxième en partant de la gauche

Mais la foule très dense (encore plus que les années précédentes) m'a rapidement insupportée, et nous avons fini par nous réfugier au café littéraire où une conférence avec mon chouchou David Vann allait commencer.
En plus de lui, Jérome Ferrari et un auteur danois, Jonas T Bengtsson étaient présents pour parler des "tragédies modernes".
L'influence des tragédies grecques sur leurs histoires, des histoires où la volonté des personnages ne peut rien contre le cours des événements, des personnages qui s'aiment mais se détruisent quand même... Les thèmes se recoupaient dans leurs romans, et m'ont donné envie de lire Impurs, le dernier de Vann et le roman de Ferrari, Goncourt 2012.

David Vann caché derrière sa traductrice

Après cela, je suis repartie au salon du livre pour justement acheter Impurs. Il y a trois ans, j'avais parlé avec David Vann de son roman qui alors faisait beaucoup de bruit, Sukkwan Island. Alors que les échos que j'en avais eu ne m'avaient pas du tout donné envie de le lire, il avait su me convaincre. L'an dernier, j'avais profité de son retour pour lui parler du roman que j'avais lu depuis. C'est un auteur adorable, toujours très heureux de pouvoir parler avec ses lecteurs, qui a un côté très doux également qui contraste avec ses écrits. Lors de sa conférence, il a dit ne jamais planifier l'écriture de ses romans, que c'est son inconscient qui parle, et c'est peut-être ce contraste qui est si fascinant chez lui. 

Pas de photo du look de Gail Carriger à St Malo qui était pourtant top !

Après cela j'ai également rencontré Gail Carriger, auteur de la série du protectorat de l'ombrelle so british qu'on adore et qui a un look qui décoiffe ! Personne n'était devant son stand, j'en ai profité pour faire signer mon exemplaire en VO, qui est parait-il la version américaine... Nous avons discuté de ses séries, d'Epinal, de la gentillesse des serveurs parisiens (qui l'effrayait apparemment !). Un très bon moment donc !

Puis la ronde des dédicaces a continué avec Joann Sfar que je ne pouvais manquer ! Depuis mes quinze ans où je dévorais les Grand Vampire, j'ai toujours aimé ce qu'il fait et c'était un grand plaisir de le voir. Il y avait déjà la queue mais j'en ai profité pour commencer à lire son dernier roman que je venais d'acheter. Là encore, c'est une personne vraiment gentille qui prend le temps de discuter avec chacun de ses lecteurs, que ce soit de l'expo Chagall, de Django Reinhart, ou de ses tentatives pour écrire des chansons, pendant qu'il crayonne d'un oeil distrait.

Après avoir eu ma jolie dédicace, je suis repassée par le stand Gallmeister car j'ai aperçu Pete Fromm dont j'avais acheté plus tôt un roman, et hop une dernière dédicace ! C'était d'ailleurs très drôle car c'est David Vann qui était toujours dans le coin qui a épelé mon nom pour lui... 

Après avoir fait un dernier tour et aperçu Arnaldur Indridason, nous sommes donc repartis fourbus mais heureux ! (et en plus il ne pleuvait plus, ouf !)
Une belle journée pleine de lectures et d'échanges qui s'est terminée à parler de littérature devant le feu... 

mon butin !

  Rendez-vous l'année prochaine donc ! (même si David Vann m'a dit que cette fois-ci il ne serait pas à St Malo, ce sera moins drôle !)