lundi 4 juillet 2011

Hana Yori Dango, Yoko Kamio


Les choses deviennent sérieuses, car aujourd’hui je vais vous parler du meilleur manga au monde (rien que ça !). J’ai lu cette série  d’une traite l’été dernier : le jour je travaillais, et le soir je filais à la bibliothèque pour emprunter deux-trois tomes et je rentrais chez moi les lire (et les relire pour patienter jusqu’au lendemain). J’ai vécu dans cette sorte de transe jusqu’à la fin. Ca fait un peu peur dit comme ça, mais j’ai aimé être autant passionnée par une histoire. Aujourd’hui encore, je repense à cette série et prolonge le plaisir en regardant l’adaptation télévisée.
Je profite donc de la quinzaine nippone de Choco pour vous présenter cette série, car vous ne pouvez pas passer à côté !

Vous avez envie d’aventures ? D’humour ? D’une héroïne courageuse et déterminée qui ne laisse jamais tomber et se bat avec un côté très girl power ? De beaux garçons ? D’amitié ? Et surtout, d’une histoire d’amour qui va vous faire pousser des petits couinements de joie (et bien plus…) ?
Ne cherchez plus, tout ceci se trouve condensé dans les 37 tomes de Hana Yori Dango ! (oui 37 c’est beaucoup, mais ils se lisent très vite, et c’est un bonheur d’en avoir autant).

L’héroïne, c’est donc Tsukushi Makino, jeune fille venant d’une famille pauvre, mais qui fréquente le lycée Eitoku, le meilleur du Japon. A Eitoku, on ne trouve que le gratin de la société nippone : fils et filles de chefs d’entreprises, de hauts fonctionnaires… Tous méprisent Tsukushi, parce qu’elle n’a rien à faire dans une école aussi prestigieuse (d’ailleurs Tsukushi veut dire mauvaise herbe en japonais).
Et pour rajouter à ça, il y a le F4, quatre garçons héritiers de grosses compagnies japonaises, qui font régner la terreur sur le lycée sans que personne ne puisse les en empêcher, pas même les adultes. Un jour, Tsukushi s’oppose au chef du F4, Dômyôji, et c’est le début de la persécution, mais aussi de nombreuses aventures… car Dômyôji, qui est un personnage plus intéressant qu’il n’y parait au premier abord, ne tarde pas à craquer pour cette fille qui ose s’opposer à lui. Malheureusement, sa situation d’héritier lui donne des responsabilités qui l’empêchent de faire ce qu’il veut…


Hana Yori Dango est un jeu de mots, qui signifie littéralement des garçons plutôt que des fleurs : la mangaka a déformé l’expression japonaise des gâteaux plutôt que des fleurs, en changeant le sens du kanji (car en japonais, un seul symbole, c’est-à-dire le kanji, peut avoir plusieurs significations) (Adalana si tu passes par là et que je dis une bêtise, n’hésite pas à rectifier !).  On sait donc dès le début que les histoires amoureuses vont être au cœur de ce manga…

Si au début, j’ai lu l’histoire sans être plus passionnée que ça, la relation atypique de Tsukushi et Dômyôji m’a vite passionnée, et m’a rendue complètement accro à cette série. Au début, les persécutions envers Tsukushi sont très dures (on lui pique ses affaires, on cherche à la blesser et elle subit même une tentative de viol), et on déteste Dômyôji qui est stupide et crée toute cette violence gratuite. Mais la grande force de ce manga est de nuancer ses personnages, et très vite on tombe sous le charme du chef du F4, qui est aussi violent qu’il peut être attentionné et maladroit avec Tsukushi. Je vous mets au défi de ne pas succomber à votre tour… sans lui, la série m’aurait plu, mais sans plus.
Il y a aussi Hanazawa Rui, le solitaire romantique du F4. Dès le début, Tsukushi tombe sous son charme, mais il deviendra surtout un grand ami sur qui elle pourra compter. Et il y a les deux autres, Akira et Sôjiro, qui, s’ils sont très secondaires dans les premiers tomes, prendront plus d’importance au fur et à mesure.


Il y a aussi beaucoup d’humour, et il est très drôle de regarder Tsukushi et Dômyôji passer leur temps à se chamailler pour n’importe quoi.
Tsukushi est une battante, et elle ne renonce jamais, ce qui finit par lui faire gagner involontairement les cœurs des garçons qui l’entourent. Elle ne se repose jamais sur eux, ce qu’elle pourrait pourtant faire, et se débrouille toujours toute seule. Non seulement elle n’a pas honte d’avoir moins d’argent que ses camarades de classe, mais elle en retire même une fierté et son slogan devient « Je suis Tsukushi la mauvaise herbe, vous ne pouvez pas me détruire ». Si on rajoute sa loyauté absolue et sa modestie, cela en fait une héroïne très attachante. Une autre aurait pu lasser sur le long terme, mais elle, on a envie de la suivre tout du long de l’histoire. 

Ce qui est intéressant, c’est que la mangaka avait prévu une autre fin (non non je ne donne pas de spoiler !), mais que les lettres de ses lecteurs l’ont faite changer d’avis  et quand elle a essayé malgré tout d’aller dans la direction qu’elle avait choisie, l’histoire s’est imposée toute seule à elle. Il n’y a pas de happy end : après des tas de rebondissements délicieux mais quand même complètement improbables, l’histoire ressemble finalement à ce qui pourrait arriver dans la vraie vie… Aucune histoire d’amour n’est facile, et c’est ce qui fait leur intérêt !


Pour finir, un petit mot sur le graphisme du manga : si les premiers tomes ne sont pas très bien dessinés, Yoko Kamio a fait des progrès phénoménaux, et son style est devenu très épuré et clair. Ses portraits des personnages sur une page ou une double page sont de véritables bonheurs, donc ne vous arrêtez pas à cela en voyant les premiers tomes ! 

  Il existe un anime (un dessin animé) et deux séries adaptées de ce manga : l’un, japonais, porte le même nom, et l’autre est coréen, Boys over flowers. S’ils n’ont pas la qualité du manga selon moi, ils permettent de retrouver nos héros (et je me surprends à chanter les chansons)…

Donc ne réfléchissez plus, et courez lire ce manga ! Quant à moi, je retourne à ma relecture de l’ensemble de la série.

 Je vous laisse avec une chanson qui n'a a priori aucun rapport avec ce manga, et pourtant je l'écoutais en boucle quand je lisais la série. Elle a une tristesse mélancolique qu'on retrouve à certains moments dans Hana Yori Dango :

4 commentaires:

Adalana a dit…

Dômyôji-sama ! <3
Je ne connais que la série mais je vais évidemment être obligée de les lire ! ;-)

Pour la petite explication du titre, elle a en effet utilisé un jeu de mots à partir d'une expression traditionnelle en remplaçant 団子 (petit gâteau à base de mochi) par 男子 (jeune homme). Les deux se prononcent de la même manière "dango" mais ne signifient pas du tout la même chose ! C'est clair expliqué comme ça ?!

Touloulou a dit…

Ah finalement j'avais bien compris, c'est juste que je n'arrivais plus à l'expliquer...
Oui oui il faut que tu les lises :)

Loliepelote a dit…

je ne pouvais pas passé à côté !
je suis accro à la série ! mon drama préféré ! une pure merveille ! je ris, je pleure, je glousse, je rêve... et j'ai 30 ans ! O_o'
je ne connais pas le manga, mais je suppose qu'il est tout aussi bien que le drama.
j'adore tout dans cette histoire ! et je te conseil vraiment de regarder la série, je suis sûr que tu l'aimeras tout autant ! (attention, il y a deux versions, Japonaise et Coréenne) je te conseil la japonaise. il y a deux saisons et un film. tous excellent !

mais, je pense rajouter ce manga dans ma wish !

Amethyst a dit…

Tu me donnes envie ! Faut que je regarde si ma biblio là, parce que 37 tomes ça fait beaucoup !