Résumé de l'éditeur :
Fondateur mythique de la critique rock, Nik Cohn fit plus que rendre
compte d’un genre musical. Chantre des mensonges de la culture pop, il
façonna son époque. Qui mieux que Vincent, incarné à l’écran par John
Travolta dans La fièvre du samedi soir, pour symboliser les
années disco ? S’il s'admire devant la glace, parade sur les pistes, il
sait que le succès n'a qu’un temps, celui de la jeunesse.
Des sex-shops de New York à La Nouvelle-Orléans oubliée par le progrès, ces quatre nouvelles, inédites en français, nous présentent la face sombre du rêve américain, quand une génération en quête d'une illusoire célébrité se retrouve dans l'impasse. Cela n’empêche pas l'humour, le glamour, l'envie.
Des sex-shops de New York à La Nouvelle-Orléans oubliée par le progrès, ces quatre nouvelles, inédites en français, nous présentent la face sombre du rêve américain, quand une génération en quête d'une illusoire célébrité se retrouve dans l'impasse. Cela n’empêche pas l'humour, le glamour, l'envie.
Appâtée par ce résumé de l’éditeur, j’ai profité d’un
partenariat sur Livraddict pour découvrir ce livre qui rassemble quatre
nouvelles. Si l’aspect musical n’est pas du tout présent dans ces récits
(encore une fois, le résumé m’a orientée dans la mauvaise direction !), j’ai
apprécié cette plongée dans l’Amérique…
La première nouvelle m’a laissée plutôt dubitative :
j’ai du complètement passer à côté. La narration m’a déstabilisée, étant donné
qu’on part avec un personnage, enchainant avec un autre, puis un troisième
avant de revenir au second… Je n’ai d’ailleurs pas compris qui était le
narrateur ; de temps en temps, apparait un « je » qui laisse plutôt
déboussolé car le reste du récit semble avoir un narrateur impersonnel
omniscient… La plongée dans le monde de la boxe de la Nouvelle Orléans est
amenée de manière maladroite, car je suis restée à la surface…
La seconde en revanche m’a enthousiasmée. J’ai été surprise
que ma réaction soit si différente entre ces deux nouvelles !
On partage la vie du narrateur le temps de 24 heures qu’il
va passer sur la 42ème rue. On va de rencontres étonnantes en
situations cocasses. Le style de Nik Cohn dans cette nouvelle m’a évoqué
Kerouac : non pas parce qu’il aurait une écriture saccadée, sans
ponctuation comme l’écrivain de la beat generation, mais dans sa façon de raconter
des histoires comme si nous étions dans la tête du personnage et entendions ses
pensées, et à cause de son talent pour rendre vivants, passionnants et amusants
tous les petits détails du quotidien d’un américain qui voyage, découvre un
nouveau monde.
Les deux dernières nouvelles ont un point commun :
elles nous font découvrir un héros dont la passion prend toute la place et
consiste les seuls moments pour lesquels il vit et qui le font vibrer. Dans la
première, ce sont les courses de rue, dans la dernière, les soirées du samedi
soir dans les clubs. Eh oui, car cette dernière nouvelle n’est autre que celle
qui a inspiré le fameux film « Saturday night fever » avec John
Travolta dans le rôle de Vincent, un jeune américain d’origine italienne qui
attend le samedi pour mettre sa chemise à fleurs, son costume qui brille,
enduire ses cheveux de gomina et aller sur le dance floor.
Toutes ces histoires nous racontent le revers de l’american
dream. Ces personnages se débattent pour devenir « quelqu’un », sans
y parvenir, laissant derrière eux une certaine amertume. A ce titre, les
deux dernières nouvelles sont celles qui illustrent le mieux cela : s’ils
sont persuadés d’être différents de la masse, de pouvoir se démarquer, les héros n’en
restent pas moins anonymes dans un immense pays où le succès et la popularité
peuvent se défaire aussi rapidement qu’ils se sont faits.
Cependant, les nouvelles de Nik Cohn semblent faire partir
de ces textes dont la traduction, aussi bonne soit-elle, enlève une partie de
leur rythme et leur richesse. J’ai lu ce recueil en français, mais simplement
en regardant les titres originaux des nouvelles, je les ai trouvés plus
mordants, avec un « less is more » qui leur donne une efficacité
redoutable. Par exemple, 24 heures sur la 42e était en VO « 24
on 42 ». C’est ultra court, ça claque et on comprend tout de suite où
l’auteur veut en venir.
Nik Cohn semble peu traduit en France, alors qu’il est
d’après sa biographie reconnu comme un des pionniers de la critique musicale en
matière de rock. Je pense donc chercher à découvrir cet aspect de son travail,
en VO pour voir si mes impressions s’avèrent justes !
Une lecture pas indispensable mais qui m'a permis de découvrir cet auteur ! Merci Livraddict et les éditions Folio de nous permettre cela !
Finissons en musique et en images, avec of course les Bee Gees... what else?
Finissons en musique et en images, avec of course les Bee Gees... what else?
2 commentaires:
Quand Travolta se trémoussait pour la première fois dans La Fièvre du samedi soir, j'avais 11 ans ! C'était la mode du cuir noir, des doudounes sans manche et des badges.
Tu me fais rêver Syl ! Les badges sont depuis redevenus à la mode, quant au reste... :)
Enregistrer un commentaire