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mardi 16 avril 2013

BO de mes jours, David Scrima




Voilà les choses que j’aime : les livres dont on n’attendait rien, les surprises, qu’on décide d’emprunter ou d’acheter au détour d’un rayon, et qui nous transportent, nous font rire et nous bouleversent.
David Scrima raconte dans son petit carnet ses amours musicales : chaque jour, ou presque, il parle d’un album et dessine son ou ses musiciens. En partant de la musique, il parle des petites choses du quotidien, de sa fille qui danse sur une chanson, du bonheur d’écouter un morceau qu’on aime, de la puissance des émotions que seule la musique peut créer. Et tous ces albums lui évoquent parfois, au détour d’une ligne ou d’une note, les choses plus graves, la force de l’amour, ou la douleur en repensant au décès de sa mère.

«  ‘I used to cry about Tracy, ‘cause I want to see him again…’ larmoye Prince pour cloturer l’immense “Parade”, et c’est à pleurer… Cette funeste sensation avec laquelle il faut continuer à vivre, se faire à l’idée de ne plus jamais revoir une personne…”


Je connais mal la plupart des artistes qu’évoque David Scrima (très porté sur le jazz, le blues, ou les songwriters), mais quand en tournant une page, je reconnaissais un visage ou les paroles d’une chanson, cela m’emplissait de joie. Il a en effet toujours le mot juste, pour dire ces choses qui sont si difficiles à exprimer. Car la musique est l’opposé de la parole : elle ne se décrit pas, ne se raconte pas. Elle s’écoute, se chante, se crie, et bien sûr se joue. Et pourtant, à chaque mot, ou presque, Scrima exprime avec une simplicité désarmante ces choses indéfinies qu’on peut ressentir, face à la beauté, la puissance d’un morceau.


Avec tout ça, je n’ai même pas parlé des dessins. Ils sont pourtant le cœur de ce carnet, et c’est d’ailleurs la couverture qui a attiré mon œil à la bibliothèque lorsque j’ai découvert le livre. Ils sont superbes et sont le parfait complément des textes de Scrima.

J’ai en tout cas noté une multitude de noms de groupes à découvrir, et je relirai avec plaisir ce beau carnet.
A découvrir !

On peut trouver certaines planches du livre sur le site de David Scrima avec des playlists... Un bonheur ! 


Edit : Je n'avais pas vu avant qu'Anne organise un swap autour de la musique pour fêter la fin du challenge Des notes et des mots. La date est passée mais je peux participer si je trouve une binomette... Alors qui est intéressé pour faire ce super swap ? ;)

dimanche 3 février 2013

"C'est beau, un Hopper la nuit"

 Nighthawks / Noctambules, 1942

Ce n'était pas au programme du week end... Mais je me suis réveillée hier quand je me suis rendu compte que l'expo Hopper au Grand Palais se terminait le 3 février 2013.
Cette expo, j'y pensais déjà un an avant qu'elle ne commence... Je ne pouvais pas la manquer. Pourtant, la foule m'a un peu découragée, et sans l'ouverture toute la nuit ce week end, je pense que j'aurais fini par renoncer.

A cause de cette découverte de dernière minute, j'ai mis mon réveil tôt ce matin, et c'est armée de mes écharpes, de deux bouquins et d'un paquet de petits écoliers que je suis partie à l'assaut du Grand Palais.
Arrivée à 7h40, je ne vois personne. Non, c'est juste que je me suis trompée de côté. Arrivée dans la file, je commence l'attente... Au bout de 20mn, un panneau m'annonce 4 heures d'attente ! KEUWA ?
Doucement, le jour se lève sur le Grand Palais. Cela tombe bien, je peux sortir mon livre maintenant pour patienter. Autour de moi, on lit des choses sérieuses. A côté, j'ose à peine sortir mon Alice Roy détective, mais vu le peu de sommeil que j'ai eu, ça passera mieux que le docteur Jivago.
On avance lentement, surtout à cause des coupe-files qui passent devant nous !


Mes voisins de file rient, hèlent les gens qui sortent pour leur demander si ça vaut le coup d'attendre (maintenant qu'on est là depuis deux heures !) et font coucou à ceux qui prennent la foule en photo. Une ambiance qui réchauffe, parce que mes pieds commencent à geler ! J'avais lu que Starbucks offrait du café, ils devaient malheureusement être en rupture de stock...
Enfin, un peu après 10h je peux rentrer dans le Grand Palais. Je crois que j'ai rarement autant apprécié d'entrer dans un musée...

Solitary figure in a theatre / Silhouette solitaire dans un théâtre, 1904

On commence par ses influences, ses débuts. Dès son premier tableau, on a un aperçu des thèmes récurrents de son oeuvre. J'ai découvert ses séjours parisiens, l'influence des impressionnistes, de la photographie... Car il est vrai qu'Hopper est un peintre photographe. Le cadrage est capital, et sa peinture a cette même fonction de reportage, témoignage sur son époque.


On découvre également ses aquarelles en Nouvelle-Angleterre, et ses magnifiques gravures qui furent décisives dans son style. 

"A Gloucester, tout le monde peignait les bateaux et la mer. Moi, je regardais les maisons en bois."

Cape Cod morning, 1950

J'aimais Hopper, en ayant du mal à vraiment saisir pourquoi. Après avoir vu ses œuvres, j'ai l'impression de comprendre un peu mieux.
La lumière incroyable qui se dégage de ses tableaux est ce qui frappe le plus. Les jeux d'ombre sont fascinants et on sent presque la chaleur du soleil sur la peau en regardant House by the railroad, Summertime ou Morning sun.

 Morning sun, 1952

La peinture d'Hopper mélange une grande netteté, une précision du trait avec un grand flou. C'est cette contradiction qui interpelle, qui fascine. Vu la foule qu'il y avait, j'ai beaucoup regardé les tableaux sur le côté avant de pouvoir les approcher, et sous cet angle, les blocs de couleurs sont très nets. 
Quand on s'en approche pourtant, les détails deviennent fuyants, on ne peut saisir les expressions des visages. Ces personnages solitaires restent insaisissables, comme ces points noirs dans les illusions d'optique qu'on voit du coin de l'oeil mais qu'on ne peut fixer.

 Chop Suey, 1929

Une véritable émotion se dégage également de ses tableaux. Je ne pensais pas avant que je pourrais trouver un simple bâtiment si émouvant... C'est cette incompréhension devant ce que provoque la peinture d'Hopper qui est fascinante. Je ne veux pas la comprendre et l'expliquer, la ressentir me suffit. 

 Summertime, 1943 (sans doute mon second préféré de cette rétrospective)

C'est un peintre qui par une simplicité apparente va directement à l'essentiel, nous touche sans beaucoup d'efforts. Il y avait beaucoup d'enfants dans cette exposition, et c'est vrai qu'elle leur est très accessible.

House by the railroad / Maison sur le bord de la voie ferrée, 1925

Syl après sa visite se demandait quel tableau elle mettrait sous son bras pour l'accrocher chez elle. Pour ma part, je sais que ce serait sans doute cette maison (dont les reproductions ne reflètent pas le dixième de sa beauté). J'accrocherais ce tableau au-dessus de l'endroit où je prends mon petit-déjeuner. Voir une telle lumière me confirmerait chaque matin que ça vaut la peine de se lever.


Le problème des boutiques des musées, c'est qu'après avoir vu les tableaux, je renonce à acheter les reproductions car elles ne reflètent absolument pas la beauté réelle de l'oeuvre. Pourtant, ici j'ai craqué pour quelques magnets et marque-pages, les restes après le pillage de la boutique qui a eu lieu depuis octobre...

Si vous avez des ouvrages à me conseiller pour prolonger cette visite, je suis preneuse. Hormis le catalogue de l'expo, tout était épuisé dans la boutique du Grand Palais.

Sun in an empty room / Soleil dans une pièce vide, 1963 (un des derniers tableaux d'Hopper)

Ces quelques mots reflètent imparfaitement mon ressenti, mais pour une fois, je laisse de côté l'analyse et me contente d'apprécier pleinement cette journée sans réfléchir.

"If you could say it in words, there would be no reason to paint." 
Edward Hopper

mercredi 3 octobre 2012

Cinq raisons de se réjouir de la rentrée

Alors que j'étais un peu mélancolique à la fin de l'été, comme vous avez pu le lire dans ce billet, j'ai positivé et trouvé de multiples raisons (culturelles) de me réjouir de l'arrivée de l'automne... Voici mon top cinq !


La sortie du nouveau roman de JK Rowling, The casual vacancy (une place à prendre en VF)


En tant que grande fan de Rowling, j'ai hâte de lire ce qu'elle nous a concocté pour son premier roman post-Potter, en espérant qu'il y ait du changement. 
On a beaucoup vu le roman circuler, l'éditeur faisant une promo conséquente, et même si la traduction française sort simultanément, j'ai hâte de pouvoir le lire en VO, étant habituée au style de Rowling dans sa langue natale.
Il est sorti jeudi 27 septembre en VO et vendredi 28 en VF ! Et forcément dès jeudi, j'ai fait un tour par ma librairie préférée, Shakespeare and Co pour l'acheter...

L'expo Hopper au Grand Palais


C'est un événement, Le Grand Palais qui propose souvent de belles expositions nous permettra au mois d'octobre de contempler les oeuvres d'Edward Hopper, dont le célèbre tableau Nighthawks... Une rétrospective de cette taille, c'est une première en France !
Appréciant beaucoup ce peintre mais ne le connaissant finalement pas si bien, j'attends depuis janvier ce moment !
Rendez-vous le 10 octobre ! Mais attention, il risque d'y avoir du monde.


Le nouvel album de Muse


Muse, je suis tombée dedans à 14 ans en découvrant leur second album Origin of symmetry. J'ai collectionné les interviews, enregistré sur K7 les concerts qui passaient à la radio... J'étais fan. J'ai un peu décroché après, mais je dois dire que je suis en train de replonger, au point que j'ai essayé d'acheter une place pour leur concert du 2 octobre à l'Olympia... Mais ma connexion défaillante et l'afflux de gens ont eu raison de ma motivation...


L'exposition Dali à Beaubourg


Comme pour Hopper, une grande rétrospective de Dali aura bientôt lieu à Paris et on ne peut que s'en réjouir !!
Très populaire, Dali n'en reste pas moins un artiste controversé (par ses choix politiques notamment) et j'espère avoir l'occasion d'en savoir plus sur lui et son oeuvre !
Il faudra patienter un peu car l'expo ne commence que le 21 novembre, et je vous en reparlerai d'ici là !

La reprise des séries !


Même si je suis souvent en retard dans mes visionnages de séries, il y en a quelques unes que je suis plus ou moins avec régularité...
Cette rentrée, je suis avec bonheur les nouvelles saisons de Glee, Parenthood, 2 broke girls et Awkward. Il faut également que je rattrape mon retard pour Downton Abbey, The big bang theory, Bones, Bunheads... J'ai également entamé un vaste revisionnage de tout Dawson's creek ! Souvenirs souvenirs, et dans la saison 1 c'est back to the 90's... Et comme toujours, je rerereregarde Gilmore Girls, mais ça, ça ne compte pas !


Si vous aussi avez de bonnes raisons de vous réjouir de la rentrée, n'hésitez pas à les partager !

dimanche 23 septembre 2012

Un petit tour à Orsay

Voilà longtemps qu'il fallait que je découvre Orsay...
C'est chose faite et je garde encore un souvenir émerveillé de voir réunis tant de grandes œuvres dans un même endroit.

Petit florilège de ceux qui m'ont marquée, dans la galerie des impressionnistes et du côté des post-impressionnistes.


Le choc quand on entre dans la galerie des impressionnistes et qu'on tombe nez à nez avec le déjeuner sur l'herbe
Van Gogh dont je suis une fan absolue, quel bonheur de voir certaines de ses toiles les plus connues
Ce tableau des deux jeunes filles au piano de Renoir, je le connaissais sans trop l'apprécier. J'ai été saisie par la lumière qui sort du tableau, preuve que vraiment, les tableaux impressionnistes encore plus que les autres se savourent en vrai et que les copies perdent beaucoup de saveur...
La pie de Monet, que j'aime beaucoup pour son côté hivernal et champêtre
Les danseuses de Degas, en peinture et en sculpture
Un second tableau de Manet qui me fait aimer ce peintre que je ne connaissais pas si bien...
Ce tableau marin (dont j'ai oublié le nom du peintre, quelqu'un pour m'aider dans la salle ?) qui donne presque le mal de mer tant on voit les vagues bouger... Je serais restée des heures devant
Et les raboteurs de Caillebotte...

Vite, je veux y retourner ! Je n'ai pas bien vu la collection de Toulouse-Lautrec...

PS : C'est gratuit, expos y compris pour les moins de 26 ans ! Le bonheur...