dimanche 31 juillet 2011

Dimanche en photo : dernier jour à Paris


 Dimanche en photo est organisé par Liyah
Dimanche en photo où je triche un peu car cette photo a été prise par une amie avec mon appareil. Mais elle est appropriée, car elle représente cette ville d'où je pars demain matin.

J'ai beaucoup râlé à propos des transports en commun, du bruit, de la pollution et des pigeons mais au final, j'ai aimé ce séjour de six mois. Mais je reviendrai sans doute bientôt...
Et pour accompagner notre dimanche en photo, une chanson de Thomas Dutronc tout à fait appropriée donc à ce dimanche en photo (à écouter jusqu'au bout !) :


vendredi 29 juillet 2011

Les farces d'Emil, Astrid Lindgren



 Les farces d'Emil, tome 1
Auteur : Astrid Lindgren
Editions : Livre de Poche
Année de parution originale : 1963
Année de parution de l'édition : 2008
Nombre de pages : 119










Si Astrid Lindgren est une auteure adulée en Suède, son pays d’origine, elle est injustement méconnue en France, où peu de gens savent qu’elle a écrit, entre autres, Fifi Brindacier.
C’est dommage car l’impertinence et l’humour de ses romans sont encore d’actualité, aujourd’hui. 

Dans Les farces d’Emil, on suit les péripéties d’un petit garçon typiquement suédois, aux boucles blondes et aux grands yeux bleus, dont la motivation dans la vie semble être de s’amuser le plus possible tout en faisant tourner ses parents en bourrique.
Il commence très fort en se coinçant la tête dans la soupière en essayant de lécher les dernières gouttes de potage. Papa, Maman et Lina la servante doivent l’emmener dans la carriole chez le docteur pour régler ça. De retour, à la maison, on pense que l’aventure est terminée… mais c’est sans compter sur Emil !

« La petite Ida ajouta :
- Au fait, Emil, comment tu t’es débrouillé pour te coincer la tête dans la soupière ?
- C’était pas très difficile, répondit Emil. J’ai juste fait comme ça. »
Au même instant, la maman d’Emil entra dans la cuisine. Et elle découvrir Emil, planté là, avec la soupière sur la tête. Emil secoua la soupière, la petite Ida cria, Emil cria à son tour. Car, une fois encore, il était coincé, et aussi bien coincé que le matin même. »


Les aventures d’Emil sont imprégnées de l’humour d’Astrid Lindgren. Je ne pensais pas m’amuser à ce point vu que ce livre est clairement pour enfants, mais les situations dans lesquelles Emil se fourre m’ont beaucoup fait rire.

On plonge également avec délice dans la vie d’une famille suédoise du début du vingtième siècle dans la région du Småland, d’où était originaire Astrid Lindgren. J’ai d’autant plus aimé cela que c’est dans cette région que j’ai vécu lors de mon année Erasmus, et j’ai bien retrouvé dans Les farces d’Emil les maisons peintes en rouge et les vergers fleuris au printemps qui m’avaient charmée.


« Katthult était une jolie petite ferme avec ses bâtiments peints en rouge. Elle était perchée sur une colline au milieu des pommiers et des lilas. Et, tout autour, des champs et des prés, des taillis et des haies, un lac et un grand bois. »
Les dessins originaux de Björn Berg sont délicieux et complètent très bien le texte d’Astrid Lindgren.


J’ai aussi retrouvé un goût de la Suède à travers les descriptions du festin que font les habitants de Lönneberga, qui n’auraient pas été sans déplaire à Fondantauchocolat qui nous régale souvent avec ses extraits fondants ;)  :

« Quant aux autres, même s’ils n’eurent pas de saucisse, ils ne repartirent pas le ventre vide. Car il y avait profusion de côtelettes de porc, de paupiettes de veau, de boulettes de viande*, de harengs marinés, de salade de harengs, de ragoût, de boudin et d’anguilles fumées. Et pour finir, ils eurent droit au meilleur gâteau au fromage blanc, nappé de confiture de fraises et de crème fouettée.
- Ya pas plus goûteux sur terre, déclara Emil. Et si jamais tu as mangé un gâteau comme celui servi ce jour-là à Katthult, tu sais sûrement qu’Emil n’aurait pu trouver un mot plus juste. »
Il n'y a pas meilleur gâteau au monde que ceux qu'on trouve en Suède, j'aurais aimé être à la place d'Emil !

Ce livre est donc indubitablement avant tout pour les enfants, mais les adultes se laisseront charmer par l’humour d’Astrid Lindgren et l’ambiance qui nous plonge dans la Suède rurale du début du vingtième siècle.
Si vous aimez la Scandinavie et plus particulièrement la Suède, vous ne pouvez passer à côté des romans d’Astrid Lindgren. Tous les suédois lui vouent un culte, et de nombreux auteurs la citent comme une influence majeure ; Emil m’a justement été conseillé par Magnus Lindgren, auteur suédois présent au salon du livre de Paris en mars dernier,  et qui a publié en français le roman pour ados La princesse et l’assassin

 Même à un âge avancé, Astrid Lindgren a gardé son âme d'enfant et son impertinence, la preuve !

Ce livre est divisé en trois tomes dans l’édition française parue au Livre de poche. Je lirai la suite sans hésiter !

Pour finir en musique, dans un genre que je n'écouterais pas tous les jours mais qui est assez drôle de temps en temps, une chanson extraite du film adapté du roman. L'occasion de découvrir un peu les sonorités du suédois pour ceux qui ne connaissent pas ;) :

*les fameuses boulettes de viande, ou köttbullar sont le plat national suédois, impossible de passer à côté !

mercredi 27 juillet 2011

La liste du mercredi : les livres qui donnent faim !

Aujourd'hui je commence un nouveau rendez-vous qui vous plaira, j'espère !
Chaque semaine, je ferai une petite liste de livres selon un thème... ce pourra être des choses sérieuses ("les meilleurs livres qui se passent sous l'Angleterre victorienne") comme des choses anecdotiques. Les listes ne sont pas exhaustives bien sûr, et si vous pensez à d'autres livres à rajouter, n'hésitez pas à le dire !

Pour commencer, une liste gourmande : vous connaissez les cupcakes ? Ces petits gâteaux venus d'Amérique qui ressemblent à des muffins et sont surmontés d'un glaçage aussi beau que bon. 
Les livres avec ce genre de gâteaux sur la couverture sont bien alléchants !


It's raining Cupcakes
Twelve-year-old Isabel is dying to get out of Oregon. She spends her free time in the library, reading and dreaming about faraway places. When her mom decides to open a cupcake shop in their little town of Willow, Isabel feels just like buttercream frosting to a cupcake-stuck. It seems as if it will be another disappointing summer, until Isabel learns of a baking contest. If she can come up with a winning recipe, she might have a chance of competing in the bake-off in New York City! 


The cupcake queen
When her mother moves them from the city to a small town to open up a cupcake bakery, Penny's life isn't what she expected. Her father has stayed behind, and Mom isn't talking about what the future holds for their family. And then there's Charity, the girl who plays mean pranks almost daily. There are also bright spots in Hog's Hollow - like Tally, an expert in Rock Paper Scissors, and Marcus, the boy who is always running on the beach. But just when it looks as though Penny is settling in, her parents ask her to make a choice that will turn everything upside down again.


Buttercream Bump off
Melanie Cooper and Angie DeLaura's Fairy Tale Cupcakes bakery is gearing up for Valentine's Day. Unfortunately someone has iced Baxter Malloy on his first date with Mel's mother. Now Mom's a suspect, and Mel and Angie need to find time around frosting to dig into the man's shady past and discover who served him his just desserts.


Three wishes
Australian triplets Lyn, Cat, and Gemma Kettle are about to turn thirty-three and one is pregnant, one has just had her life turned upside down, and one is only just keeping hers from skidding off the fast lane. Meanwhile, their divorced parents have been behaving very oddly indeed.

 
 Emma's table
From the moment Emma Sutton walks into the FitzCoopers auction house, the disgraced media darling knows exactly what she wants: an antique dining table. What she gets is a chance to set things right.
Fresh from a yearlong stretch in prison, Emma finds her life just as she left it—filled with glittering business successes, bruising personal defeats, rolling television cameras, and awkward Sunday dinners at home. She needs a clean slate—a second chance that might be provided by two unlikely saviors: Benjamin Blackman, a terminally charming social worker and Emma's part-time assistant, and one of Benjamin's most heartbreaking wards, an overweight little girl from Queens named Gracie.



The icing on the cupcake
The Waller women have a tradition of baking their way out of sorrow. So Ansley mixes batch after batch of creative cupcakes—Black Bottom Heartache, Moving Blues Banana Caramel, Tres Leches Made Small. Before long, she’s opening up her own cupcake shop and even trying her hand at dating. But the ways of Manhattan’s eligible bachelors are altogether different from their Southern counterparts, and Ansley’s nearly fail-safe tactics fall flat. And worse, someone’s got a half-baked scheme to sabotage Ansley’s new life. It’ll take a cup of courage and a dash of Southern charm, plus a few secret ingredients, if Ansley hopes to pull off her recipe for success.



Tout ça donne faim n'est-ce pas ? Si vous vous sentez d'attaque à faire de la pâtisserie, allez sur ce magnifique blog qui regorge d'idées et de recettes !
Ou sinon, si vous vivez à Paris, je vous recommande de tester les cupcakes de Berko. Un peu chers, mais ils valent le coup ! 

23 rue Rambuteau, 4ème arrondissement
(c'est juste à côté du centre Pompidou, idéal pour faire une pause après une visite !)
 
Bon appétit et bonne journée !

lundi 25 juillet 2011

Challenge des notes et des mots


Un nouveau challenge !
Et qu’est-ce que je dis à chaque fois et que je suis forcée de répéter car c’est la stricte vérité ? Je ne pouvais pas passer à côté bien sûr !!!
Quiconque passe sur ce blog comprendra que j’aime les livres. Mais je pense que j’aime encore plus la musique. Si je devais choisir entre les deux ce serait un jour assez horrible, je crois que je finirais par choisir la musique. Mes cds tournent en boucle quand je suis chez moi (et j’achète encore des CDs !), j’ai toujours mes écouteurs sur les oreilles le matin et le soir dans le métro, et je sais que la journée commence mal quand je me rends compte que j’ai oublié de recharger mon mp3 quand je pars le matin…
Mais heureusement, je n’ai pas à choisir entre littérature et musique ; mieux, on peut même les associer ! A chaque fois que j’ai lu des livres où la musique était un des personnages principaux, . Si cela peut sembler paradoxal, vu que qu’on pourrait opposer ces deux genres (surtout, quand comme on ne lit qu’en silence dans sa tête), contrairement, par exemple, au cinéma, les bons livres sur la musique réussissent à la rendre véritablement vivante.

J'applaudis donc des deux mains Anne qui a créé ce challenge au doux nom de Des notes et des mots.
J’ai fait quelques petites recherches sur les possibilités qu’offrait ce challenge, et la liste est alléchante !
Quelques idées sur les Listopia de Goodreads (je suis atrocement fan de cet outil qui permet de recenser des listes selon tous les thèmes possibles et imaginables, je pourrais y passer des heures !) :
Je sais déjà que j’en lirai certains :
Au moins un de Sarah Dessen, dont j’entends pas mal parler et qui semble accorder une place importante à la musique !

Si je reste de Gayle Forman. Pareil, tout le monde semble avoir adoré. Et puis j’ai toujours eu un faible pour les membres de groupes de rock ;)
The last song de Nicholas Sparks, en cours de lecture, pas prévu à la base dans le challenge mais il y rentre parfaitement !

Juliet Naked de Nick Hornby. Quand je pense littérature et musique, c’est lui qui me vient tout de suite à l’esprit. Personne n’a réussit avec autant de brio à créer une ambiance rock dans ses romans tout en faisant rire. Haute fidélité et son adaptation cinématographique sont incontournables.


A visit from the Goon squad de Jennifer Egan
Acheté car il fait partie du book club de Goodreads, sans trop savoir de quoi ça parle exactement !

J’ai aussi plusieurs biographies de musiciens qui trainent dans ma bibliothèque, que je délaisse au profit de la fiction, donc j’essaierai d’en profiter pour les lire : John Lennon, George Harrison, Jim Morrison et Serge Gainsbourg entre autres.

Je m'inscris en catégorie Soliste international : je devrai lire cinq livres et parler de deux films ou CDs, ce qui est tout à fait faisable...
N'hésitez pas à nous rejoindre !

dimanche 17 juillet 2011

La fiancée de Bombay



Auteur : Julia Gregson
Editions : JC LATTES
Année de publication : 2011

Résumé : Automne 1928. Rose, Victoria et Viva, trois Anglaises, embarquent sur un bateau à destination de l’Inde. La jolie Rose, un peu trop candide, part se marier à un officier de cavalerie coloniale qu’elle connaît à peine, Victoria, sa demoiselle d’honneur, à l’esprit fantasque, est décidée à perdre sa virginité lors du voyage avant de se trouver un mari aux Indes. Quant à Viva, qui chaperonne les deux premières, ce périple est pour elle le moyen de revenir sur les traces de ses parents morts à Bombay alors qu’elle était enfant.
Une fois sur place la réalité de la vie et ses tumultes leur réserveront bien des surprises…

Tout d'abord, je tiens à remercier vivement Livraddict et les éditions JC Lattès qui m'ont permis de découvrir ce roman !

Si vous êtes comme moi et aimez voyager, mais ne pouvez pas le faire en ce moment parce que vous êtes fauchés, arrêtez-vous, car je connais une solution à votre problème.

Ce livre nous emmène loin dans les Indes colonisées par le Royaume-Uni, à la fin des années 1920. Nous découvrons à travers les yeux des protagonistes l’exotisme de ce pays : le gout des mangues achetées dans la rue, l’odeur du curry dans les maisons, les saris multicolores des femmes, les poules, ânes et vaches qui se promènent dans les rues, les cris des enfants, les festivités comme Sawadi et ses mille lumières. L’ambiance qui règne dans ce roman m’a charmée, et transportée dans une époque révolue. Bien sur, tout n’est pas idyllique, et tant mieux. Cela ne rend le récit que plus réel.

Les personnages sont attachants, et on a plaisir à les suivre. J’ai été touchée par la situation de Rose, dont le mariage n’est pas aussi idyllique qu’elle le pensait, j’ai ri face aux extravagances et à la spontanéité de sa meilleure amie Tor, et ai aimé suivre les aventures de Viva. Certains moments m’ont parus un peu plus longs, notamment les émois intérieurs de Viva, qui est fermée comme une huitre, mais l’alternance de point de vue des trois femmes relançait régulièrement le rythme du récit. Leur amitié que les chemins qu’ont pris leurs vies n’ont pas réussi à détruire est touchante, et les rend encore plus sympathiques. 

 (photo trouvée sur le blog de Nolwenn )
Le côté historique est également présent, puisque l’intrigue se déroule à une période où les indiens commencent à s’élever contre les colons britanniques qui dirigent le pays : des émeutes ont régulièrement lieu à Bombay, et les occupants, qui ont toujours vécu dans ce pays sans se soucier de leur avenir, ne comprennent pas la haine qu’ils inspirent. J’ai tout de même trouvé que les personnages réagissaient parfois de manière naïve : ils n’accordent pas d’importance à l’ampleur que prennent ces émeutes, leurs vies personnelles leur semblant bien plus importantes. Par exemple, malgré les mises en garde qui lui sont faites à plusieurs reprises, Viva monte dans une voiture où on lui propose de l’amener à une réception et se fait enlever. 

Mais ça n’enlève pas le plaisir que j’ai eu à lire ce livre, qui a été un très bon moment d’évasion. 
Je le recommande à tous ceux qui veulent de l’exotisme et aiment ce pays fascinant qu’est l’Inde !

jeudi 7 juillet 2011

Fantômette et l'île de la sorcière



Deuxième rendez-vous estival avec Fantômette dans le cadre du challenge de George. Ici, nos trois amies vont en vacances dans la ferme de l’oncle de Ficelle, à Goujon-sur-Epuisette, charmant petit village perdu on ne sait où dans la campagne française. Le séjour s’annonce tranquille, entre les parties de boules au village, les tartes aux fruits maison et les courses après les poules de la ferme. Mais rapidement, elles apprennent l’existence d’une île mystérieuse sur l’Epuisette, l’île de la Sorcière. Cela promet de belles aventures, pour combattre les pirates et trouver le trésor que contient forcément toute île déserte… et c’est là que la réalité rejoint l’imagination débordante de Ficelle, car l’île n’est pas si déserte que ça !

Si j’ai retrouvé avec plaisir nos trois héroïnes fidèles à elles-mêmes (Ficelle a une énième lubie, trouver un trésor, Boulotte dévalise l’épicerie du village et Françoise garde l’œil ouvert sur les événements bizarres du coin), j’ai trouvé cet épisode très vieillot. Les voleurs de bijouteries sont d’une bêtise sans nom, puisqu’ils cambriolent leurs victimes en suivant l’ordre alphabétique de leurs noms de famille et en attaquant chaque vendredi à 10h… Mais seule Fantômette arrive à comprendre cela et la police n’a l’air guère efficace.


Le village, avec sa mairie-école, son épicerie, son café des boulistes en face de la petite gare, son bazar et ses pêcheurs de goujons qui passent leurs journées à attendre que ça morde semble appartenir à un temps qui n’existe plus. Bien sûr, je n’oublie pas que le livre date de 1964 et que c’est normal, car il reflète une époque qui a changé. Peut-être est-ce l’absence de souvenirs d’enfance (puisque je n’ai aucun souvenir d’avoir lu ce livre) qui me rend moins indulgente.

J’ai tout de même passé un très bon moment, et l’humour de Georges Chaulet qui ne se prend pas du tout au sérieux est toujours aussi agréable pour cette lecture nostalgie !

Retrouvez l’avis d' Aymeline avec qui j’ai fait cette lecture commune.

lundi 4 juillet 2011

Hana Yori Dango, Yoko Kamio


Les choses deviennent sérieuses, car aujourd’hui je vais vous parler du meilleur manga au monde (rien que ça !). J’ai lu cette série  d’une traite l’été dernier : le jour je travaillais, et le soir je filais à la bibliothèque pour emprunter deux-trois tomes et je rentrais chez moi les lire (et les relire pour patienter jusqu’au lendemain). J’ai vécu dans cette sorte de transe jusqu’à la fin. Ca fait un peu peur dit comme ça, mais j’ai aimé être autant passionnée par une histoire. Aujourd’hui encore, je repense à cette série et prolonge le plaisir en regardant l’adaptation télévisée.
Je profite donc de la quinzaine nippone de Choco pour vous présenter cette série, car vous ne pouvez pas passer à côté !

Vous avez envie d’aventures ? D’humour ? D’une héroïne courageuse et déterminée qui ne laisse jamais tomber et se bat avec un côté très girl power ? De beaux garçons ? D’amitié ? Et surtout, d’une histoire d’amour qui va vous faire pousser des petits couinements de joie (et bien plus…) ?
Ne cherchez plus, tout ceci se trouve condensé dans les 37 tomes de Hana Yori Dango ! (oui 37 c’est beaucoup, mais ils se lisent très vite, et c’est un bonheur d’en avoir autant).

L’héroïne, c’est donc Tsukushi Makino, jeune fille venant d’une famille pauvre, mais qui fréquente le lycée Eitoku, le meilleur du Japon. A Eitoku, on ne trouve que le gratin de la société nippone : fils et filles de chefs d’entreprises, de hauts fonctionnaires… Tous méprisent Tsukushi, parce qu’elle n’a rien à faire dans une école aussi prestigieuse (d’ailleurs Tsukushi veut dire mauvaise herbe en japonais).
Et pour rajouter à ça, il y a le F4, quatre garçons héritiers de grosses compagnies japonaises, qui font régner la terreur sur le lycée sans que personne ne puisse les en empêcher, pas même les adultes. Un jour, Tsukushi s’oppose au chef du F4, Dômyôji, et c’est le début de la persécution, mais aussi de nombreuses aventures… car Dômyôji, qui est un personnage plus intéressant qu’il n’y parait au premier abord, ne tarde pas à craquer pour cette fille qui ose s’opposer à lui. Malheureusement, sa situation d’héritier lui donne des responsabilités qui l’empêchent de faire ce qu’il veut…


Hana Yori Dango est un jeu de mots, qui signifie littéralement des garçons plutôt que des fleurs : la mangaka a déformé l’expression japonaise des gâteaux plutôt que des fleurs, en changeant le sens du kanji (car en japonais, un seul symbole, c’est-à-dire le kanji, peut avoir plusieurs significations) (Adalana si tu passes par là et que je dis une bêtise, n’hésite pas à rectifier !).  On sait donc dès le début que les histoires amoureuses vont être au cœur de ce manga…

Si au début, j’ai lu l’histoire sans être plus passionnée que ça, la relation atypique de Tsukushi et Dômyôji m’a vite passionnée, et m’a rendue complètement accro à cette série. Au début, les persécutions envers Tsukushi sont très dures (on lui pique ses affaires, on cherche à la blesser et elle subit même une tentative de viol), et on déteste Dômyôji qui est stupide et crée toute cette violence gratuite. Mais la grande force de ce manga est de nuancer ses personnages, et très vite on tombe sous le charme du chef du F4, qui est aussi violent qu’il peut être attentionné et maladroit avec Tsukushi. Je vous mets au défi de ne pas succomber à votre tour… sans lui, la série m’aurait plu, mais sans plus.
Il y a aussi Hanazawa Rui, le solitaire romantique du F4. Dès le début, Tsukushi tombe sous son charme, mais il deviendra surtout un grand ami sur qui elle pourra compter. Et il y a les deux autres, Akira et Sôjiro, qui, s’ils sont très secondaires dans les premiers tomes, prendront plus d’importance au fur et à mesure.


Il y a aussi beaucoup d’humour, et il est très drôle de regarder Tsukushi et Dômyôji passer leur temps à se chamailler pour n’importe quoi.
Tsukushi est une battante, et elle ne renonce jamais, ce qui finit par lui faire gagner involontairement les cœurs des garçons qui l’entourent. Elle ne se repose jamais sur eux, ce qu’elle pourrait pourtant faire, et se débrouille toujours toute seule. Non seulement elle n’a pas honte d’avoir moins d’argent que ses camarades de classe, mais elle en retire même une fierté et son slogan devient « Je suis Tsukushi la mauvaise herbe, vous ne pouvez pas me détruire ». Si on rajoute sa loyauté absolue et sa modestie, cela en fait une héroïne très attachante. Une autre aurait pu lasser sur le long terme, mais elle, on a envie de la suivre tout du long de l’histoire. 

Ce qui est intéressant, c’est que la mangaka avait prévu une autre fin (non non je ne donne pas de spoiler !), mais que les lettres de ses lecteurs l’ont faite changer d’avis  et quand elle a essayé malgré tout d’aller dans la direction qu’elle avait choisie, l’histoire s’est imposée toute seule à elle. Il n’y a pas de happy end : après des tas de rebondissements délicieux mais quand même complètement improbables, l’histoire ressemble finalement à ce qui pourrait arriver dans la vraie vie… Aucune histoire d’amour n’est facile, et c’est ce qui fait leur intérêt !


Pour finir, un petit mot sur le graphisme du manga : si les premiers tomes ne sont pas très bien dessinés, Yoko Kamio a fait des progrès phénoménaux, et son style est devenu très épuré et clair. Ses portraits des personnages sur une page ou une double page sont de véritables bonheurs, donc ne vous arrêtez pas à cela en voyant les premiers tomes ! 

  Il existe un anime (un dessin animé) et deux séries adaptées de ce manga : l’un, japonais, porte le même nom, et l’autre est coréen, Boys over flowers. S’ils n’ont pas la qualité du manga selon moi, ils permettent de retrouver nos héros (et je me surprends à chanter les chansons)…

Donc ne réfléchissez plus, et courez lire ce manga ! Quant à moi, je retourne à ma relecture de l’ensemble de la série.

 Je vous laisse avec une chanson qui n'a a priori aucun rapport avec ce manga, et pourtant je l'écoutais en boucle quand je lisais la série. Elle a une tristesse mélancolique qu'on retrouve à certains moments dans Hana Yori Dango :

vendredi 1 juillet 2011

Appel du pied, Risa Wataya

Pour conclure en beauté le challenge In the mood for Japan, Choco a proposé une quinzaine nippone. J'avais l'intention de participer, mais la période qui a suivi a été très chronophage et ce n'est que pour la fin que je peux rejoindre l'aventure...
Je vais donc vous parler aujourd'hui d'un roman lu il y a longtemps mais qui a été un gros coup de coeur et reste encore aujourd'hui dans ma mémoire, Appel du pied de Risa Wataya (mon avis sur son autre roman Install ici).



Ce livre m’a tout d’abord attirée par sa couverture : une jeune fille qu’on dirait sortie d’un manga, qui regarde dans le vague, qui a l’air un peu perdue. Et sans trop lire le résumé, je l’ai acheté.


On y fait la rencontre d’Hasegawa, qui traine son ennui dans sa petite ville japonaise, un peu comme l’héroine du premier roman de Risa Wataya, Install. Elle rencontre Ninagawa, un garçon isolé de son lycée : il ne vit que pour sa passion pour Oli-chang, une idol (star de la chanson japonaise, souvent très jeune, agée de 12 à 16 ans) et est au comble du bonheur lorsqu’il découvre que Hasegawa a rencontré un jour cette chanteuse et qu’elle lui a même parlé. Il la harcèle pour connaitre tous les détails, l’emmène au concert de la star.

Hasegawa, de son côté, commence à ressentir de l’attirance pour cet étrange garçon, mais il est tellement occupé à vivre dans ses rêves qu’il ne la remarque pas…


Tout comme Install, ce roman a une atmosphère très particulière. On sent la lassitude et le trouble caractéristiques de l’adolescence. Hasegawa se cherche, est bel et bien perdue comme le laisse supposer le dessin de la couverture. Elle regrette le temps de l’enfance, où les choses semblaient plus simples. Elle est tout simplement dans une phase de changement, qui la laisse entre deux eaux.

Ninagawa représente quant à lui un phénomène fascinant au Japon : ces personnes qui sont passionnées par les stars, les idols, au point de collectionner tout ce qui les concerne et de ne vivre que par rapport à leur passion. Sa rupture avec le monde extérieur est à la fois fascinante et très effrayante, car il préfère une personne qu’il ne connait pas et idéalise à une personne réelle, certes pleine de défauts, mais qui est en face de lui, et s’intéresse à lui.

En quelques pages (ce roman est comme Install, très court), Risa Wataya réussit à nous faire ressentir cet état étrange qu’est l’adolescence, et à mettre le doigt sur les dérives de nos sociétés.

Un très bon roman donc, que je conseille à tous, y compris ceux qui ne sont pas si intéressés par le Japon.

Je vous laisse avec une chanson pop japonaise d'un groupe qui s'appelle Jelly Beans, pour mieux découvrir ce que sont les idols.

Et demain, tenez-vous bien car je vous parle d'un manga cultissime, Hana Yori Dango. Ca va couiner !