mardi 25 janvier 2011

Le top ten tuesday : manies et lubies livresques

Aujourd'hui, j'inaugure une nouvelle rubrique, le top ten tuesday ! Je me joins à Cécile et Mlle Pointillés, qui reprennent l'idée de The broke and the bookish, qui consiste à faire une liste en rapport avec un thème donné chaque semaine.
Cependant, le thème de la semaine de The broke and the bookish ne leur plaisait pas (qui était les livres que j'aurais aimé lire enfant, j'avoue que je n'aurais pas trop été inspirée, vu que je n'ai pas quitté l'enfance il y a si longtemps...), elles ont donc choisi de reprendre celui de Karine la semaine dernière : les lubies et manies livresques.
Voici donc mes petites manies :

1. Je sens toujours les livres avant de les entamer, et continue de le faire de temps en temps pendant ma lecture. J’ai déjà eu l’occasion de remarquer que je ne suis pas la seule… sauf que j’ai remarqué que les livres n’ont pas tous la même odeur. Par exemple, savez-vous que les livres français ne sentent pas pareil que les livres anglais ? Pendant ma dernière lecture, Mercy Thompson, le livre sentait tellement bon que je m’arrêtais souvent pour mettre le nez dedans. Maintenant, j’ai presque envie de lire d’autres Milady, peu importe l’histoire, juste pour savoir s’ils sentent pareil

2. Quand je commence un livre, je choisis le marque-page que je vais utiliser pour qu’il soit assorti au niveau des couleurs avec la couverture du livre  
3. Je lis dans le bus même quand les vibrations font que je vois tout flou et que je n’arrive pas à garder le contact avec ma ligne. Souvent, je tombe malade vers la fin du trajet, mais ça ne m’empêche pas de recommencer la fois d’après !  
4. J’adore aller dans les librairies, mais je sors généralement sans rien acheter. J’adore flâner, regarder les nouveautés, découvrir de nombreux livres, je peux y passer des heures. Mais curieusement, je n’aime pas trop acheter des livres. Honnêtement, mon pourcentage d’achat doit être d’environ 1 sur 20 visites dans une librairie. Bon vous pouvez le dire, je suis peut-être un peu radine à ce niveau-là. Quand je ne suis pas sûre qu’un livre me plaira, je préfère l’emprunter ou passer à côté… 

5. J’adore avoir des livres achetés d’occasion où le propriétaire précédent a marqué son nom : je l’imagine, avec le livre dans les mains, dans sa vie. Puis, je me demande avec tristesse pourquoi il a fait l’erreur de se séparer de ce livre
 
6. J’ai envie de lire à peu près TOUS les livres qui existent sur terre (à l’exception des Harlequin, peut-être). Regardez la taille de ma wishlist sur Livraddict et vous comprendrez l’étendue des dégâts. Autant vous dire qu’il faudrait que j’arrête toute autre activité (y compris manger et dormir) pour arriver un jour à tous les lire- et je ne parle même pas des livres qui n’existent pas encore...
   7. A chaque fois que je passe devant une librairie à Dol de Bretagne (petite ville située comme son nom l’indique en Bretagne), je dis à ceux qui sont avec moi « hiiiii c’est lààààà que j’ai achetéééé le tome siiiiiix d’Harry Potteeeeeer ». Même s’ils m’ont déjà entendue en parler, et plusieurs fois. Et la seule raison pour laquelle je ne le fais pas avec le tome 7, c’est parce que je l’ai acheté à Barcelone, et que je n'ai malheureusement pas l'occasion de repasser par cette ville.

 8. Je crois que si un jour je devais me débarrasser d’un livre en le mettant à la poubelle, je devrais demander à quelqu’un de le jeter pour moi, tellement c’est douloureux. Un livre, ça ne se jette pas. (J’ai le cœur serré rien que d’y penser). 
9. Quand il m’arrive de dormir seule, j’aime bien dormir avec plusieurs livres dans mon lit. Ne me demandez pas pourquoi.

10. Je crois que la plupart du temps, je prends plus de plaisir au moment où j’achète ou j’emprunte un livre en me disant « ça va être tellement chouette ! » que quand je le lis vraiment. 
Retrouvez aussi les manies de Cécile et Mlle Pointillés, qui prouvent qu'on est tous un peu spéciaux, dans notre genre !
Toutes les photos proviennent de ce très chouette Tumblr, idéal pour les book lovers !

lundi 24 janvier 2011

C'est lundi, que lisez-vous ?

Sur une idée de Mallou

La semaine passée
J'avais commencé le tome 1 de Millenium... mais l'appel de la lune a été trop fort !
J'ai donc lu le tome 1 des aventures de Mercy Thompson. Mon avis le dix février pour la lecture commune !
J'ai également lu hier deux nouvelles de FS Fitzgerald, L'étrange histoire de Benjamin Button et La lie du bonheur. Une belle découverte.
Une BD drôle et bien vue !
Le tome 1 d'un shôjo manga au sujet atypique : le free fight (un peu comme du catch) au féminin.

Cette semaine, je lis
Pour enfin découvrir le fameux Barrons !
  Reçu cette semaine en partenariat, ce premier livre d'Hilary Duff me rend assez curieuse !

Le premier tome de la BD Alix, qui se passe sous la Rome Antique

Prochains livres
Colombo-Chicago de Mary Anne Mohanraj
Le tome 1 de Millenium que je vais reprendre

Comme le montrent assez bien mes différents billets de "C'est lundi", je ne fais pas toujours ce que je dis ! Il m'arrive assez souvent de changer d'avis sur mes lectures en cours ou à venir, au gré de mes humeurs !
Et vous, que lisez-vous ?

vendredi 21 janvier 2011

A contresens, Tom Liehr

Résumé quatrième de couverture :
Tim Köhrey, orphelin, passe une enfance trop tranquille au sein d’une famille d’accueil anesthésiée, dans la banlieue de Hanovre. Pour lui, la vraie vie va enfin commencer à l’été 1980, à l’aube de son adolescence, quand sa famille déménage. Tim se retrouve plongé dans un Berlin-ouest en pleine effervescence, battant au rythme de l’amitié, de la musique, du grand amour. Mais il va finir par tout perdre, en une fraction de seconde. Ce n’est qu’au millénaire suivant que Tim, DJ désabusé à la recherche du bouton rewind, cesse de se laisser porter par la vie et décide de partir à sa rencontre… quitte à prendre parfois quelques contresens. Un roman pop, doux amer et sans temps mort, sur les occasions manquées, les rêves mis de côté et le besoin de changer de vie. 

Mon avis :
Première lecture de l’année, A contresens fut un véritable coup de cœur pour moi ! J’ai été happée dès le début par cette histoire qui suit la vie de Tim, de ses six ans, lorsque ses parents meurent dans un accident de voiture (alors qu’ils roulaient à contresens sur l’autoroute, d’où, en partie, le titre du livre) jusqu’à ce qu’il atteigne la quarantaine.

Il y a dans ce livre un je ne sais quoi, qui fleure bon l’Allemagne, bien que ce soit l’Allemagne telle que je ne la connais pas, n’ayant ni vécu dans les années 70 et 80, ni visité Berlin. Les noms égrenés, la série Inspecteur Derrick, et surtout les titres des chansons du top 50 qui concluent chaque chapitre m’ont donné parfois envie de répéter intérieurement les dialogues, en allemand (malgré mes maigres compétences pour parler dans cette langue). Ce livre fut donc une immersion dans un pays, qui est voisin de la France, et que l’on ne connait  pourtant finalement pas si bien. 

La musique est omniprésente, à partir du moment où Tim se découvre un talent certain pour être DJ à une fête de son lycée. Son père lui a légué sa collection de vinyles, dont il se sert pour son métier, avant de l’agrandir avec ses propres choix. Tim est un personnage très attachant, bien que ses réactions ne soient pas toujours compréhensibles, et que ses relations avec les autres personnages soient parfois étranges. Il y a pourtant une relation, qui est au centre du roman et l’illumine : celle entre le héros et son premier amour, Mélanie, qu’il rencontre à l’âge de seize ans. Tom Liehr sait décrire, avec un style pourtant plutôt sobre, mais très agréable, l’exaltation de ce moment où plus rien d’autre ne compte que la personne aimée, et où tout semble extraordinaire et magnifique. 

La quatrième de couverture signale que Tom Liehr est le Nick Hornby allemand, et j’avais en effet songé à cet auteur en lisant le résumé. Même si son récit, empreint de musique pop et suivant la vie de Tim dans son aspect le plus quotidien, fait penser à Hornby, il y a pourtant quelque chose de bien plus cruel, douloureux dans A contresens. Ce qu’il advient de nombres de personnages (le père et un fils de sa famille d’accueil, plusieurs de ses amis), tout comme l’aboutissement de sa vie après dix-sept ans d’un mariage qui semble absurde, tout cela fait froid dans le dos. 

En refermant le livre, Tom Liehr m’a semblé extrêmement pessimiste, quand on considère le sort de la plupart des personnages. En cela, il m’a plus fait penser à Jonathan Coe qu’à Nick Hornby, pour citer un autre auteur anglophone contemporain.  Le roman laisse donc un goût quelque peu amer dans la bouche, une sensation qui colle probablement à la réalité de nombres de vies dont les rêves se perdent en route. 

En conclusion : Difficile d’expliquer pourquoi j’ai aimé ce livre, et pourtant, je l’ai adoré ! Tim est un personnage extrêmement attachant, que l’on a envie de suivre jusqu’au bout, malgré ses errements et ses réactions qui peuvent agacer, comme un ami nous agace parce que justement on l’apprécie tant. Le style de Tom Liehr fait couler le roman avec bonheur sans que l’on s’aperçoive qu’on arrive déjà à la fin.
Une très belle découverte que je dois à Blog O Book et aux éditions Asphalte, que je remercie vivement !

Retrouvez l'avis de Bambi, qui a également beaucoup aimé.

Extrait :
"Deux indicateurs permettaient de déterminer facilement si la musique plaisait. D’une part, la fréquence avec laquelle on me demandait tel ou tel morceau en particulier : moins on m’en demandait, meilleure était la programmation ; quand on est en train de danser, on n’a pas envie d’une autre zic. D’autre part, la force avec laquelle la foule chantait quand je baissais le son, du moins pour les morceaux pouvant être repris en chœur. Lors d’une soirée mémorable, durant laquelle la sueur condensée avait goutté du plafond de la Tente dans mes caisses de disques et avait ruiné presque la moitié des pochettes, ils avaient chanté et dansé sur un morceau pendant près de deux minutes, sans qu’aucun son sorte des baffles."

lundi 17 janvier 2011

C'est lundi, que lisez-vous ?

D'après une idée de Mallou

La semaine passée

Un seul livre, j'ai été assez occupée et du coup je n'ai pas lu tant que ça, mais une lecture très plaisante tout de même

Cette semaine, je lis
Le tome 1 de Millenium (en anglais)

Prochains livres :
Colombo Chicago de Mary Anne Mohanraj
Une année à la campagne, que j'ai mis de côté

Et vous, que lisez-vous ?

dimanche 16 janvier 2011

A la croisée des mondes, tome 2 : La tour des anges, Philip Pullman


Résumé : 
Ayant franchi le pont entre les mondes édifié par Lord Asriel, son père, l'intrépide Lyra se retrouve dans la cité de Cittàgazze, la ville au-delà de l'aurore, où des spectres mangeurs d'âmes rôdent dans les rues, où les lointains battements d'ailes des anges résonnent au-dessus d'une mystérieuse tour. Mais Lyra n'est pas sans allié. Car le jeune Will Parry, à la recherche de son père disparu depuis de longues années, a également pénétré dans cet étrange royaume par une porte magique. Ensemble, Lyra et Will vont entamer un périlleux voyage à travers les dimensions, et découvrir un secret mortel: un objet d'une puissance extraordinaire et dévastatrice. Mais à chaque étape de leur périple, ils se rapprocheront d'un danger plus funeste encore - et de l'incroyable vérité sur leur propre destinée...

Les royaumes du Nord, c’est pour moi avant tout une occasion manquée. Aux alentours de 2000, j’ai commencé le tome 1, qui était encensé par la critique et comparé à Harry Potter. Sauf qu’à l’époque, ce dernier avait peut-être un peu trop d’importance dans mon cœur de lectrice. Toujours est-il que ce n’est que dix ans plus tard que j’ai enfin réussi à dépasser la page 15, à l’occasion d’une lecture commune sur le site de Livraddict. Et je ne le regrette absolument pas, même si cela aura pris du temps.

Dans le premier tome, on a fait la rencontre de Lyra et de son daemon Pantalaimon, et on a suivi ses aventures jusqu’aux Royaumes du Nord, à la poursuite de la Poussière, cette mystérieuse chose qui fait tant peur aux adultes, et en particulier à l’Eglise. Le second  tome s’ouvre de manière totalement inattendue dans notre propre monde, différent de celui de Lyra. On y fait la connaissance de Will, dont le père a disparu dans une expédition il y a des années. Par un hasard,  il découvre une fenêtre qui donne sur un nouveau monde, où il rencontre Lyra. La suite des événements les font coopérer pour s’en sortir, chacun avec ses propres objectifs : retrouver son père pour Will, et continuer la quête que lui donne l'aléthiomètre pour Lyra.
 L'affiche du film adapté du premier tome, où l'on voit l'aléthiomètre.
J’avais bien aimé le premier tome, très distrayant et rempli d’action jusqu’à la fin, que j'avais curieusement eu beaucoup de mal à terminer. Le second tome est différent, et permet de combler les lacunes du premier : beaucoup d’éléments sur les mondes et leurs caractéristiques, même anecdotiques, sont enfin plus clairs. J’avais été très gênée que Philip Pullman n’explique pas dès le début ce que représentent les daemons qui accompagnent chaque personne dans le monde de Lyra, c’est-à-dire leur conscience, leur âme. Les explications  sur la Poussière permettent également de mieux comprendre ce qu’elle est (bien qu’il reste encore beaucoup d’incertitudes quant à cette question) et pourquoi elle fascine et effraie à la fois. La géopolitique du monde de Lyra, que j’avais trouvé trop peu développée dans le premier est bien plus compréhensible, suite aux révélations faites par petites touches.

Tout ceci rend le roman bien plus fluide et agréable à lire. Le caractère espiègle et courageux de Lyra, et sa relation avec Pantalaimon sont attachants, d’autant plus qu’elle est moins intrépide qu’auparavant, et qu’il lui arrive désormais d’avoir des doutes, qui la rendent plus sympathique.  L’on découvre également mieux d’autres personnages, comme les sorcières ou l’explorateur Lee Scoresby, et bien sûr Will. Les descriptions  de Philip Pullman nous transportent avec délice dans les différents mondes, sans être jamais trop pesantes.  

Pourtant, ce livre sera un bon livre, mais pas plus : il a manqué ce je ne sais quoi, qui fait qu’il n’est pas véritablement un coup de cœur. Je n’arrive pas à savoir ce qu’était ce je ne sais quoi, mais j’espère le découvrir enfin dans le troisième tome.

Ce livre a fait l’objet d’une lecture commune organisée par Setsuka : les avis de Yumiko, Bambi Slaughter, Sophie LJ, Setsuka, Lynnae et louve





mardi 11 janvier 2011

La détective de Noël, d'Anne Perry


Spécialiste du polar dans l’Angleterre victorienne, Anne Perry écrit chaque année pour Noël un roman qui se passe pendant cette fête. Ici, c’est Mariah, la grand-mère de Charlotte Pitt, héroïne d’Anne Perry, avec qui nous partageons les réjouissances. Plutôt acariâtre, elle trouve constamment une critique à faire sur ses vacances au bord de la mer chez son ex belle-fille, jusqu’à ce qu’elle rencontre Maude, une lointaine parente de Joshua, le nouveau mari de l’ex belle-fille (vous suivez ? J’avoue avoir eu un peu de mal à m’y retrouver au début avec les personnages… mais leurs liens ne sont pas si importants). 
Maude revient du Moyen-Orient, où elle a passé les trente dernières années de sa vie, et s’enthousiasme autant à propos de ce qu’elle y a vécu que de ce qu’elle retrouve en Angleterre. Cependant, le lendemain de son arrivée, Mariah la retrouve étendue sur son lit, morte. Elle soupçonne rapidement quelqu’un de la famille de Maude de l’avoir empoisonnée, et part donc enquêter.

Ce roman a été l’occasion pour moi de découvrir Anne Perry, moment que j’attendais avec impatience depuis un certain temps. On pénètre avec délice dans l’Angleterre victorienne, une époque remplie de bienséances et de puritanisme : ainsi, on peut se retrouver obligé de fêter Noël en compagnie d’une ex-belle-mère acariâtre juste parce qu’il serait trop impoli de refuser. Le style et le ton d’Anne Perry sont plein de dynamisme et d’humour, ce qui rend l’histoire passionnante, en particulier les descriptifs des préparatifs de Noël et le récit des aventures exotiques de Maud. 
Quant à l’intrigue policière, elle souffre malheureusement du manque d’épaisseur du livre : l’intrigue met du temps à se mettre en place, ce qui ne laisse pas beaucoup de place à l’enquête elle-même. On ressort au final plutôt frustré du manque de développement, ce qui est dommage car quelques jours supplémentaires en compagnie des personnages, qui ne sont pas très élaborés, aurait été un grand plaisir.

En bref : un bon roman policier, empli d’un esprit de Noël réjouissant, mais dont l’intrigue pêche par sa minceur.

lundi 10 janvier 2011

C'est lundi, que lisez-vous ?

D'après une idée de Mallou

La semaine passée
J'ai lu A contresens de Tom Liehr, une jolie découverte d'un auteur allemand, qui m'a rappelé Nick Hornby et Jonathan Coe, grâce à un partenariat avec Blog O Book
 J'ai repris Une année à la campagne, compilation de réflexions et d'observations sur la nature, de Sue Hubbell
Egalement niveau BDs un classique, mais qui est toujours aussi plaisant : Astérix et les Goths

Cette semaine :
La tour des anges, le tome 2 de la trilogie A la croisée des mondes de Philip Pullman
Et je continue Une année à la campagne

Prochains livres :
Colombo Chicago de Mary Anne Mohanraj
Le coeur régulier d'Olivier Adam
Après mes lectures en cours, je partirai donc en Asie, puisque l'auteure de Colombo Chicago est d'origine Sri-lankaise et que Le coeur régulier se passe au Japon !
Et vous, que lisez-vous ?