Nautiland est un parc aquatique, un endroit où il fait bon
passer son temps : les nageurs font des longueurs, les maitres-nageurs
donnent des cours d’aquagym à des petites mamies accrochées à leurs boudins,
des femmes profitent du jacuzzi tout en échangeant des potins. Et pourtant,
Nautiland n’est pas un parc comme les autres : la végétation luxuriante
déborde sur les allées, des rumeurs courent sur des joueurs de water-polo qui
auraient disparu, et il y a cette fosse, où la légende dit qu’une clé de
vestiaire est coincée, et où aucun nageur n’arrive à atteindre le fond. Ceux
qui ont tenté reviennent en parlant d’une mystérieuse baleine…
La bande-dessinée française regorge de petits trésors qui
restent souvent assez inaperçus du grand public, et Fables Nautiques en est un. Si l’histoire débute de manière
plaisante et légère, le récit bascule très progressivement, sans que l’on s’en
rende compte, dans une dimension étrange et déroutante. On finit par se rendre
compte que Nautiland n’est pas tout à fait comme la plupart des parcs
aquatiques, et un léger malaise s’installe, car on n’arrive pas précisément à
mettre le doigt sur les éléments qui donnent cette impression.
Qui sont ces
gens, qui passent leurs journées dans l’eau, et comment se fait-il que personne
ne sache comment on sort de Nautiland ? Je n’ai pu lâcher le livre,
fascinée par l’histoire. Plus la fin approchait, et plus ce sentiment se
renforçait, me poussant même à relire l’histoire une seconde fois,
immédiatement après l’avoir finie.
Les dessins de Marine Blandin sont magnifiques et nous font
plonger (c’est le cas de le dire) dans cet univers aquatique sécurisant au
début, puis inquiétant au fur et à mesure de notre prise de conscience sur
l’étrangeté de Nautiland. Ils servent parfaitement la poésie onirique du récit,
surtout lorsqu’ils nous entrainent dans les profondeurs de la piscine.
Difficile de vous expliquer en quoi cette bande dessinée m’a
autant plu, car il faudrait vous parler de la fin ; or, c’est elle qui
fait tout l’intérêt de l’histoire, et ce serait gâcher la découverte que de
vous la révéler.
Je me contenterai donc de vous dire d’absolument lire cette
BD déroutante et fascinante, ou de vous conseiller de lire l’avis d’un
journaliste du monde, qui m’a donné envie de la découvrir.
3 commentaires:
Ca me tente bien, tout ça ! Plouf ! :-)
Laisse-toi plonger dans cette histoire... ;)
Je l'ai dévoré hier, et j'ai beaucoup aimé aussi ! C'est drôle, beau et particulièrement bien raconté !
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