Résumé : Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain, a fait ce vœu insensé : garder toujours l'éclat de sa beauté, tandis que le visage peint sur la toile assumerait le fardeau de ses passions et de ses péchés. Et de fait, seul vieillit le portrait où se peint l'âme noire de Dorian qui, bien plus tard, dira au peintre : "Chacun de nous porte en soi le ciel et l'enfer."
Mon avis : Un grand classique, que j'avais envie de lire depuis longtemps. De Wilde, j'avais juste lu le Fantôme de Canterville, mais j'en avais gardé un très bon souvenir.
Dès le début, j'ai été happé par son style. Chaque phrase est écrite avec soin, et c'est un véritable régal de les savourer petit à petit. J'ai bien dit savourer, car ce livre ne se lit pas très vite... c'est agréable de prendre son temps pour bien en profiter, mais d'un autre côté, peut-être que cela montre que l'histoire ne m'a pas tant intéressée que ça. J'étais très enthousiaste au début, mais j'ai fini par me lasser par moments... à qui la faute ? Aux longueurs de l'histoire, notamment lorsque sont décrites les différentes passions de Dorian. J'ai sauté les pages à la fin, parce que je n'en pouvais plus des histoires de bijoux et de tapisseries. Et aussi la faute au personnage, qui devient de plus en plus antipathique, mais pas au point qu'on n'en vienne à le détester, ce qui aurait pu être plus intéressant.
Ce coup de mou disparait tout de même à la fin, quand on sent se précipiter les événements finaux, jusqu'à une fin très abrupte, semblable à celles des nouvelles de Poe.
Je suis donc assez mitigée, parce que je trouve le livre inégal. Mais restent l'humour sarcastique et le style incomparable de Wilde, qui rappelle à quel point certains auteurs à succès d'aujourd'hui peuvent en manquer. Ce livre est aussi assez juste dans sa description de la déchéance d'un homme innocent peu à peu corrompu par la beauté et le luxe.
En bref : Un classique qui a ses longueurs mais qui vaut surtout pour le style de Wilde, que j'ai adoré.
"Dorian Gray m'est simplement un motif d'art ; vous, vous ne verriez rien en lui ; moi, j'y vois tout. Il n'est jamais plus présent dans ma pensée que quand je ne vois rien de lui me le rappelant. Il est une suggestion comme je vous l'ai dit, d'une nouvelle manière. Je le trouve dans les courbes de certaines lignes, dans l'adorable et le subtil de certaines nuances. C'est tout."
"Je veux que tous les amants de jadis nous entendent rire et en deviennent tristes."
"Il est bien des choses que nous abandonnerions si nous n'avions peur que d'autres ne puissent les ramasser."
2 commentaires:
Hum, c'est vraiment le truc "difficile" avec les classiques : les longueurs. Là je ne me le sens pas :) Je note pas celui là :)
Je l'ai lu en lecture complémentaire pour le BAC. Du coup, c'était une lecture obligatoire mais j'ai assez aimé. Ce n'est cependant pas mon auteur classique préféré
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