dimanche 7 novembre 2010

Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté

Présentation de l'éditeur :
Avant d’être une marque de cosmétiques, Helena Rubinstein eut un destin. Et quel destin, quelle incroyable aventure ! On connaissait la milliardaire couverte de bijoux peinte par Dali ou Picasso, l’impératrice de la beauté qui transforma l’image de la femme en lui tendant le miroir de la jeunesse éternelle, la travailleuse acharnée qui parcourait la planète au pas de charge, s’arrêtant à peine dans l’une de ses sublimes demeures, mais savait-on que cette "Hearst à l’échelle féminime" fut d’abord une petite polonaise ? Née en 1872 dans le quartier juif de Cracovie, aînée d’une famille de huit filles, Helena sut dire non aux conventions. Elle resta libre et sut imposer sa vision. De l’Australie où elle s’exila à l’âge de 24 ans, pionnière des soins de beauté, à New York où elle mourut princesse cosmopolite à 93 ans, la vie d’Helena Rubinstein fut un roman. Un roman où se croisent tous les talents de l’époque, de Poiret à Chanel en passant par Louise de Vilmorin, une saga éblouissante, faite de krachs boursiers et de chagrins d’amour, de drames conjugaux et de diamants croqués.


Avant de recevoir ce livre, le nom d’Helena Rubinstein ne m’évoquait qu’un vague souvenir associé à une marque de cosmétiques. Ne connaissant pas du tout la personne, je ne savais pas à quoi m’attendre en commençant sa biographie écrite par la journaliste Michèle Fitoussi. Et ce livre s’avère être une excellente découverte. La vie de ce petit bout de femme a été extrêmement remplie, ce qui rend la lecture de la biographie plus semblable à un roman d’aventures qu’à une énumération d’événements ennuyeuse, comme il m’est arrivé d’en lire dans les récits de vie. Les vies professionnelle, sociale et sentimentale d’Helena Rubinstein se croisent et se rencontrent avec un équilibre qui fait que l’on n’est jamais lassé par des longueurs, d'autant plus que le style est très fluide et agréable.

J’ai particulièrement aimé voir comment elle a construit son empire pas à pas, de ses galères en Australie à la réussite dans les grandes villes occidentales, Paris, Londres et New York. Sa force de caractère et sa détermination forcent le respect, et on lui souhaite la réussite, qu’elle mérite amplement, vu la quantité de travail qu’elle fournit. Cependant, sans être pour autant dure, Michèle Fitoussi n’est absolument pas complaisante avec Helena Rubinstein, laquelle avait pourtant une fâcheuse tendance à broder sur sa vie et à l’enjoliver, si bien qu’on ne savait plus où se trouvait la vérité. Il est par exemple difficile de connaitre son âge exact, puisqu’elle a continuellement menti, y compris sur ses papiers d’identité ! La journaliste n’hésite pas à rétablir la vérité sur certains points, et ne cache pas les défauts de la femme d’affaires, qu’elle avait d’ailleurs assez nombreux.

Mais au-delà de la vie de Rubinstein, le livre possède l’atout majeur de nous faire découvrir l’époque et le milieu artistique du début du XXème siècle. Il faut croire que cette femme a vécu au bon endroit au bon moment, vu le nombre incroyable de personnes célèbres qu’elle a côtoyées. Picasso et Dali, entre autres, ont peint son portrait. Michèle Fitoussi raconte de manière savoureuse l’anecdote d’une soirée mondaine où Helena Rubinstein envoie promener Marcel Proust, alors jeune. Elle dira plus tard : « Comment pouvais-je savoir que ce gringalet deviendrait célèbre ? ». On ressent l’effervescence et le bouillonnement de l’époque des années folles, la plus grande morosité  pendant la récession. C’est toujours réjouissant et passionnant. S’il n’y avait qu’un seul défaut que je reproche au livre, ce sont les descriptions de la décoration des différents salons de beauté Rubinstein. Il faut croire que ce n’est pas l’un de mes principaux centres d’intérêts car cela m’ennuyait à force.

A part ce petit détail, je recommande donc chaudement la lecture de cette biographie à celles qui s’intéressent au maquillage et à la mode, mais également à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire et à la culture du XXème siècle.

Je remercie vivement le site Livraddict et les éditions Grasset pour m'avoir permis de faire cette découverte !

2 commentaires:

Gerry a dit…

et bien, ce nom ne me dit rien du tout, mais à priori c'est très tentant comme lecture!!!

A part ça j'ai mis au moins 10mn à trouver où laisser un comm...lol le gros boulet

Bisous

Touloulou a dit…

Ahah ça m'arrive aussi alors que c'est mon propre blog ! hum hum..